Armand-Claude Mollet est un architecte français, né à Paris en 1660, et mort à Paris, dans son logement du Louvre, le [1].
Biographie
Il est issu d'une célèbre dynastie de jardiniers, fils de Charles Mollet, jardinier au Louvre, petit-fils de Claude II Mollet et arrière-petit-fils de Claude I Mollet. La charge de dessinateur des jardins du roi lui revient après la mort de son père, mais il préfère se tourner vers l'architecture[2], et entre à l'Académie royale d'architecture en 1699.
En 1692 lui a accordé la charge de jardinier du Petit Jardin devant le château du Louvre par démission de son père, Charles Mollet, sous condition de survivance au profit de son fils[3].
Il a construit l'hôtel d'Humières, vers 1716. Cet hôtel a été démoli en 1905.
Il a construit le château de Stains pour Toussaint Bellanger (vers 1662-1740), garde du Sceau de la chancellerie de France après avoir été notaire au Châtelet de Paris entre 1690 et 1710. Ce dernier avait acquis la seigneurie de Stains de Charles-Louis Félix le 13 mai 1714[6].
Il s'est marié en 1691 avec Françoise-Andrée Bombe, nièce de Françoise Langlois mariée à André Le Nôtre[7]. De cette union sont nés six enfants, dont deux fils architectes, André-Armand Mollet et Louis-François Mollet, deux autres ont été abbés, le cadet, Mathieu était gentilhomme, maréchal des logis de la Reine. Sa fille, Françoise Toussaint Mollet, a été mariée avec Jules-Martin Desjardins, sculpteur du roi, décédée le 3 décembre 1750[8].
Armand Claude Mollet était logé par le roi à Paris et à Versailles, respectivement dans un logement au Louvre et à l'hôtel de Seignelay. Il était propriétaire d'une maison de campagne aux Moulineaux, au bas Meudon[9].
Les généalogies de la famille Mollet données dans les livres de Dominique Garrigues, Jardins et jardiniers de Versailles au grand siècle, p. 309-310, et de Patricia Bouchenot-Déchin, André Le Nôtre, sont différentes. Le début de l'arbre proposé est celui de Dominique Garrigues, la fin, celui de Patricia Bouchenot-Déchin.
↑Françoise Langlois fait une donation en 1701 à l'aîné des fils d'Armand-Claude Mollet, André(-Armand) Mollet (voir : Marquis de Granges de Surgères).
↑Mercure de France dédié au roi janvier 1750, p. 203, Paris (lire en ligne)
↑Société de l'histoire de l'art français, Nouvelles archives de l'art français : recueil de documents inédits, Paris, Charavay frères, 1884, p. 8 (en ligne).
↑Voir : Dominique Garrigues, Jardins et jardiniers de Versailles au grand siècle, p. 309-310, Champ Vallon (collection Époques), Seyssel, 2001 (ISBN2-87673-337-4) extraits
↑Son décès est annoncé en janvier 1720 au cours d'une réunion de l'Académie royale d'architecture. La date de 1742 donnée par le marquis de Granges de Surgères d'après Bauchal et Lance doit correspondre à Armand Mollet. Il n'a pas dû avoir de postérité, ce qui explique qu'il n'apparaisse pas parmi les héritiers d'Armand-Claude Mollet au moment de l'inventaire après décès.
↑État general de la France, enrichi de gravures, tome 1, p. 140, Paris, 1789 (Lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 321-322, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)
Textes réunis et annotés par le marquis de Granges de Surgères, Artistes françaises du XVIIe et XVIIIe siècles (1681-1787), p. 148-149, Charavay Frères éditeurs, Paris, 1893 (lire en ligne)
M. A. L. Lacordaire, Brevets accordés par les rois Henri IV, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV à divers artistes, peintres, sculpteurs, graveurs, orfèvres, etc. - Armand Claude Mollet (Du 1er février 1692), p. 216-218, Archives de l'art français, tome 3, 1853-1855 (lire en ligne)
Jules Guiffrey, Scellés et inventaires. CIII. Armand-Claude Mollet. Architecte et contrôleur général des bâtiments du roi. 23 janvier 1742, p. 7-17, Nouvelles archives de l'art français, tome V, 1884 (lire en ligne)