Ariq BoqaAriq Böqe Ariq Boqa, tiré d'une enluminure sur une victoire contre Alghu dans la guerre civile toluid.
Ariq Boqa ou Ariq Böke (Mongol bichig : , cyrillique : Аригбөх, translittération : Arigbökh, chinois : 阿里不哥 ; pinyin : ), mort en 1266, petit-fils de Gengis Khan, est un prince mongol, rival de son frère Kubilai pour devenir Grand Khan après la mort de leur frère Möngke en 1259. Son échec en 1264 marque la perte de puissance de la partie centrale de l’empire mongol[1], c'est-à-dire des steppes situées au nord de la Chine. BiographieAriq Boka est le plus jeune fils de Tolui, fils de Gengis Khan, et de son épouse principale Sorgaqtani. L'empire mongol sous le règne de MöngkeAu début du règne de Möngke, l'empire mongol contrôle le nord de la Chine, les steppes d'Asie centrale (Djaghataï) et les steppes russes (Batu). En 1255, Houlagou, autre frère de Möngke, part à la conquête du califat abbasside de Bagdad, qu'il mène à bien. En 1258, Möngke part lui-même avec Kubilaï conquérir le royaume Song du sud de la Chine. Il confie la régence du Khaganat (Grand Khanat) à Ariq Boka, à Karakoroum. La lutte pour le Grand KhanatQuand Möngke meurt en 1259, Ariq Boqa et Kubilai sont tous deux disposés à prendre sa succession. Ariq Boqa reçoit le soutien de la veuve, des enfants et des principaux ministres de Möngke, ainsi que des Torguts qui forment la garde impériale, de Qaïdu, petit-fils d'Ögödei, khan en Transoxiane, d'Alghu, dirigeant du Khanat de Djaghataï et de la Horde Blanche, branche occidentale de la Horde d'or. Kubilai a pour lui la cavalerie mongole, ainsi que des contingents alains, turcs, chinois et coréens. Attaqué par Khadan, fils d’Ögödei[2], fils de Gengis Khan, Ariq Boqa perd deux fois Karakoroum[3]. Kubilai entreprend un blocus à partir du nord de la Chine, mais c’est la trahison, pour une question de tribut[4], de son allié Alghu, qui porte à Ariq Boka le coup de grâce. Ariq Boka se rend à Kubilai en 1264. Il est épargné, mais tenu prisonnier, et meurt au bout de deux ans. Suites et conséquences du conflitMalgré les efforts de son allié Qaïdu, maître du Khanat de Djaghataï, la portion centrale de l’empire, représentant la tradition mongole originelle, perd en puissance par rapport aux branches orientale et occidentale. Kubilai établit en effet sa capitale à Khanbalik (actuelle Pékin) et devient un empereur chinois, fondant la dynastie Yuan et prenant le nom d'« empereur Shizu ». En Perse, Houlagou est à l'origine de la dynastie des Ilkhanides. La défaite d’Ariq Boqa a également été préjudiciable à l'école Kagyu du bouddhisme tibétain, car Kubilai, qui soutient les Sakya, qu'il nomma responsables du Tibet, suspecta que le 2e karmapa Karma Pakshi avait établi des liens avec Ariq Boqa plutôt qu’avec lui[5]. FamilleIl avait au moins 5 épouses et concubines avec 9 enfants Épouses
Concubines
L’Ilkhan Arpa Ka'on (déc. 1336) et Yesüder ou Jorightu, empereur des Yuan du Nord, dernier reste en Mongolie de la dynastie Yuan après l’avènement des Ming[6], sont des descendants d'Ariq Boka. Ariq Boqa dans la culture populaireLa série télévisée turque Diriliş: Ertuğrul, qui relate de manière romancière la vie d'Ertuğrul de 2014 à 2019[7], il est interprété par Emre Ercil. Notes et références
AnnexesBibliographie
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