Argot américainL'argot américain (American slang en anglais) est un langage fréquemment parlé aux États-Unis, chaque région du pays et chaque milieu social (avec quelques différences subtiles dans certaines grandes villes américaines) ayant son propre argot ou du moins ses propres termes, à première vue incompréhensibles. Depuis le XIXe siècle, les habitants des États-Unis ainsi que les immigrés irlandais et allemands ont modifié l'anglais américain qui se distingue désormais de l'anglais britannique. Beaucoup de groupes ont contribué au vocabulaire de l'argot américain : les prolétaires de New York, les paysans du Vieux Sud, les Noirs des campagnes (et plus tard des grandes villes), mais aussi les Cubains de Miami, les chicanos californiens ou les immigrés italiens du début du XXe siècle. Règles généralesContractions de motsL'argot américain se reconnaît, premièrement, par la contraction de certains mots voire l'assemblage de deux mots.
Le cas de « ain't »L'expression ain't (apparue en Angleterre au XVIIe siècle[1] et présente dans tout le monde anglophone) est très utilisée dans le langage populaire et a plusieurs significations.
Les expressionsUne multitude d'expressions usuelles sont employées par les Américains et les Anglais, en voici une liste d'exemples avec traductions et connotations :
Fautes de grammaire banalesL'argot étant une langue parlée plutôt qu'écrite, il est courant d'y trouver des fautes de grammaire. Par exemple, en anglais, pour exprimer l'action dans une phrase ("en train de…"), on utilise le continuous (terminaison en "-ing"). Ainsi pour dire "je suis en train de manger", on dit : "I'm eating". Cela permet de distinguer l'habitude de l'action proprement dite. En argot, cette règle est souvent violée ; soit parce que le "g" de "-ing" est enlevé ("I'm eatin'"), soit parce que la terminaison en "-ing" disparaît et qu'un "a" s'ajoute après le pronom ("I'ma eat"), pour un futur proche, c'est la contraction du déjà contracté gonna ("I'm gonna eat"). Mots inventésDe nombreux mots ont été inventés, impossible de tous les répertorier car chaque ville, chaque borough ou quartier américain possède une palette de mots incompréhensibles pour le touriste de base, ce qui est parfaitement normal. Certains mots sont cependant importants à connaître, tant par leurs fréquentes utilisations que par leurs significations. Mots d'origine européenneLes langues européennes (autres que l'anglais) sont toujours plus ou moins présentes, surtout en ce qui concerne l'Irlandais et l'Italien. Par conséquent des argots se sont formés. En italienLes Italiens sont très présents aux États-Unis (à New York, à Chicago…), ils se regroupèrent, comme les Asiatiques, dans des quartiers du centre-ville. Ces quartiers existent toujours, chaque grande ville des États-Unis possède son Little Italy, de nouveaux mots sont donc apparus :
En irlandaisLes Américains d'origine irlandaise sont très nombreux et, ceux qu'on appelait les potato eaters (« mangeurs de patates », voir Grande famine en Irlande), sont maintenant très intégrés dans la société américaine du fait de la langue (les Irlandais parlent majoritairement l'anglais). Cependant, certains mots et expressions sont restés :
Mots d'origine afro-américaineLa communauté afro-américaine est présente un peu partout aux États-Unis, les populations de villes comme La Nouvelle-Orléans, Philadelphie, Détroit ou New York sont souvent constituées de plus de 30 % d'Afro-américains. De plus, cette communauté a une histoire qui remonte à la naissance des États-Unis, en tant qu'esclaves, les noirs américains ont inventé des danses ainsi que des termes linguistiques que seuls eux pouvaient comprendre étant donné l'atmosphère d'oppression qui s'exerçait sur eux à cette époque. Aujourd'hui, cette communauté vit majoritairement dans des "ghettos", des quartiers pauvres présents dans toutes les villes américaines de plus de 100 000 habitants.
Ainsi, "for" ("pour") devient "foe" ou "fo" et "for sure" ("bien sûr") devient "fo' sho".
Mots inventés par les ChicanosAux États-Unis d'Amérique, la communauté hispanique est extrêmement forte et l'est de plus en plus. Cette communauté est divisée en plusieurs nationalités et une géographie est nécessaire pour situer les différentes origines de cette grande communauté. Dans le quart nord-est des États-Unis (régions de Chicago, New-York, Boston, Washington…), on trouve une majorité de natifs de Porto Rico; au sud-est des États-Unis (l'est de la Sun Belt : la Floride essentiellement), on trouve une très forte communauté Cubaine ; enfin, à l'ouest des États-Unis (en Californie, au Texas…), on trouve la majeure partie de la population hispanique vivant aux États-Unis : les Mexicains. Jadis, la partie sud-ouest des États-Unis était mexicaine. Les activistes de la communauté mexicaine vivant sur ces terres appellent cet endroit la "Aztlan Nacion". Au début du XXe siècle, une forte immigration mexicaine en direction du sud de la Californie débuta. Les immigrants s'installèrent à San Diego, dans le South Los Angeles ainsi que dans l'est de Los Angeles. Cette partie de la population se surnommera les Chicanos. Parlant l'anglais et l'espagnol, ils inventèrent le Spanglish ainsi que certains termes argotiques (la langue Caló) :
Les suffixes "-izzle"Cette forme d'argot vient de la "Bay Area" (la baie de San Francisco) et est apparue très récemment, popularisée par les rappeurs californiens E-40 et Snoop Dogg. Ce langage consiste à garder la première ou les deux premières lettres d'un mot et d'ajouter à cela le suffixe "-izzle".
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
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