Antoine HaumontAntoine Haumont
Antoine Haumont est un géographe français, né le à Paris et mort le dans la même ville[1]. Attaché à l'interdisciplinarité, ses enseignements et ses recherches ont été en interrelation permanente avec d'autres savoirs scientifiques que la géographie, comme l’histoire, la sociologie et la démographie. BiographieFamilleAntoine Haumont est le fils de Jacques Haumont, éditeur, et de Madeleine Odier, ingénieur chimiste. FormationAprès des études classiques à Paris au lycée Claude Bernard, où il reçoit notamment les enseignements de Louis Poirier (alias Julien Gracq) en histoire et géographie, Antoine Haumont s’engage en 1954 dans des études de géographie. Il poursuit sa formation à l’Institut de géographie sous la houlette de Jean Dresch, spécialiste de géographie physique et du développement, et de Pierre George, spécialiste de géographie urbaine et maître incontesté de « la géographie active ». En 1956, il obtient un Diplôme d’Études Supérieures sur « Origine et composition socio-professionnelle de la population de Boulogne-Billancourt dans les dix dernières années (1946-1956) » sous la direction de Pierre George, puis en 1957 il obtient le CAPES, suivi en 1961 de l’agrégation de géographie. EnseignementAprès un premier poste au lycée de Louviers (1959), il enseigne au lycée Paul-Valéry à Paris (1961) où il intervient en classe préparatoire au concours de l’École des HEC. C’est durant ces périodes de formation et de premiers emplois que se noue la trame pluridisciplinaire qui soutiendra nombre de ses travaux et recherches ultérieurs : géographie évidemment et démographie, mais aussi histoire et sociologie. En 1965, Pierre George fait appel à lui comme assistant à l’Institut de géographie. En 1970 il sera nommé maître de conférences à l’Université Paris 7, un poste qu’il occupera jusqu’en 2000. Il y prendra la responsabilité du cursus « Administration économique et sociale » (AES) qui remplacera Sciences de la société, créé notamment par Guy Dhoquois. Parallèlement à ces enseignements principaux, il est de 1969 à 1970 directeur de recherche à l’éphémère Institut de l’environnement, créé dans la foulée des évènements de 1968 ; à partir de 1973, il est aussi maître de conférences à l’École Nationale des Ponts et Chaussées, puis, en 1983, professeur dans cette même École au sein de l’Atelier d’urbanisme où il assure jusqu’en 1999 une formation au Master « Aménagement et maîtrise d’ouvrage urbaine» (AMUR) [2] avec Pierre Riboulet, architecte et Pierre Merlin, géographe, ingénieur, urbaniste. Vie privéeIl se marie avec Nicole Haumont, née Faivre, en 1958. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 1). RechercheEn 1962, il participe avec Henri Raymond et Nicole Haumont à la création de l’Institut de Sociologie Urbaine (ISU) placé sous la présidence d’Henri Lefebvre[3]. En 1986, il fait partie de l’équipe fondatrice du Centre de Recherche sur l’Habitat (CRH)[3], équipe associée au CNRS, qui trouve place dans l’École d’architecture de Nanterre. Au sein de ces équipes, il participe à des recherches collectives sur les modalités de l’urbanisation en France, les équipements urbains, les modes de vie et l’habitat et développe ses propres lignes de recherche qui portent principalement sur l’urbanisation, les mobilités urbaines, et les pratiques sportives. En 1966, la publication des travaux sur les pavillonnaires[4] fera connaître ses auteurs et l’ISU bien au-delà du monde restreint des chercheurs, des aménageurs et des administrations : cette recherche, qui a nourri les débats d’alors sur le meilleur habitat (individuel ou collectif), initiera de très nombreuses recherches ultérieures sur les modes de vie, le logement et les modèles de l’habiter, ainsi que sur les modalités des enquêtes par entretiens et les conditions d’exploitation de ces derniers. Ces ouvrages constituent encore aujourd’hui des références dans les écoles d’architecture et les instituts d’urbanisme. Dans la trilogie publiée en 1966, le volume L’habitat pavillonnaire porte plus spécifiquement la marque d’Antoine Haumont : il tisse de très nombreuses relations entre les héritages historiques des situations étudiées et leurs expressions contemporaines, tant en termes morphologiques qu’en termes démographiques. Histoire, géographie et démographie se rencontrent, avec une large prise en compte des différences ou des similitudes dans les modes de vie. La pluridisciplinarité s’affirme : l’espace, ses formes et ses usages peuvent de moins en moins facilement se satisfaire de la seule approche géographique. AdministrationAntoine Haumont n'a jamais séparé ses activités d’enseignant et de chercheur, de ses engagements dans la cité comme militant syndical et politique. Il a assuré la direction de l’UFR de géographie à l’université Paris 7 (1976-1978 et 1991-1994), les responsabilités de chargé de mission auprès du département des Sciences de l’homme et de la société du CNRS pour la création de la commission transversale Architecture, Urbanisme, Société (AUS), et du Programme Interdisciplinaire de Recherche sur l’Environnement (PIREN) de 1982 à 1989. De 1995 à 2000, il a été membre de la commission 39 « Espaces, territoires et sociétés » du Comité national du CNRS au sein de laquelle il a soutenu la place de la recherche architecturale. PublicationsL'urbanisation
L’habitat
Sport, équipements et pratique sportive
La mobilité urbaine
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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