Antisyndicalisme

L'antisyndicalisme est une idéologie s'opposant au syndicalisme et à sa généralisation. Il peut être soit le fait d'États, d'employeurs ou d'organisations politiques.

L'antisyndicalisme n'est pas seulement le résultat d'une interdiction légale : il peut prendre la forme d'une répression étatique anti-associative (Troisième République française entre autres), de terrorisme anti-syndical (Colombie aujourd'hui, exécution de Joe Hill aux États-Unis en 1915) ou du dévoiement du rôle des syndicats (syndicalisme obligatoire, étatique).

L'antisyndicalisme peut se traduire par une politique d'entreprise visant à réduire la capacité d'action des syndicats ou à empêcher ceux-ci d'interférer négativement sur la rentabilité (et plus souvent sur la profitabilité) économique d'une entreprise (via une hausse des salaires ou une amélioration des conditions de travail par exemple).

Liste de pays ayant interdit l'activité syndicale

Par pays

En 2012, le secrétaire général d'un syndicat en Colombie indique que « En Colombie, la violence antisyndicale est une politique systématique », 3 000 syndicalistes ont été assassinés depuis 1986[réf. nécessaire].

En 2012, dans le Michigan, un projet de loi, promulgué par le gouverneur de l'État, le républicain Rick Snyder, vise à annihiler[Comment ?], de fait, la présence des syndicats dans une majorité d’entreprises[1].

Par ailleurs en France, le discours ambiant de droite et d'extrême droite[non neutre] tend à être hostile aux syndicats, aux manifestations, et aux grèves dans le secteur public comme dans le secteur privé, notamment lorsqu'elles entraînent une interruption d'un service public, si cette interruption est préjudiciable à l'usager[2],[3],[4],[5].

Dans les médias de masse commerciaux, il est rare que soient diffusées des actualités traitant de l'antisyndicalisme. En dehors des médias internes à chaque syndicat, il existe quelques médias qui ont une rubrique consacrée à l'antisyndicalisme :

En Haïti, en 2011, un reportage édité par un média alternatif décrit la situation après « Des décennies de répression des syndicats »[8] : « Lorsque nous avons interviewé des travailleurs pour savoir si certains de leurs collègues avaient été mis à pied pour avoir tenté de se syndiquer, nous avons entendu des réponses comme : ‘Qu’est-ce qu’un syndicat’. ».

Voir aussi

Références

  1. Le Michigan veut sa loi pour démolir les syndicats L'Humanité 13 décembre 2012
  2. « MOBILISONS-NOUS contre les blocages ! », sur Contribuables Associés, (consulté le )
  3. « Jean-Pierre Elkabbach au sommet de son anti-syndicalisme primaire », sur Acrimed | Action Critique Médias (consulté le )
  4. Frédéric Lemaire, « Grève à la SNCF : les usagers des médias pris en otage par les éditocrates », sur Acrimed | Action Critique Médias (consulté le )
  5. « EDITO - “La grève à la SNCF, une prise d’otage sociale” », sur Europe 1 (consulté le )
  6. Marqueur répression syndicale dans L'Humanité.
  7. « Le Monde Libertaire », sur Le Monde libertaire (consulté le ).
  8. Anti-syndicalisme ou nivellement par le bas en Haiti AlterPresse.org 1er décembre 2011
  9. « SYNDICALOPHOBIES de Luc Paul Roche sur TheBookEdition.com », sur thebookedition.com via Wikiwix (consulté le ).
  10. « Luc Paul Roche », sur larevuedesressources.org (consulté le ).

Articles connexes

Lien externe

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