Annick NozatiAnnick Nozati
Annick Nozati, née le à Paris et morte le à Juvisy-sur-Orge[1], est une chanteuse d'avant-garde française. BiographieElle commence en tant que comédienne avec la troupe "Grain d'Orge" fondé par le phoniatre François Le Huche. C'est à la suite d'une invitation de Jacques Lasry de participer aux Structures Sonores Baschet qu'elle commence à travailler dans la musique, par le biais de l'improvisation vocale. Elle s'intéresse à des domaines multiples: musique contemporaine (elle collabore notamment avec Georges Aperghis et Jean-Yves Bosseur), poésie, arts plastiques, danse, théâtre musical (avec Jorge Lavelli, René de Obaldia, Antoine Vitez). Dès la fin des années 1960 ses contacts avec l'univers du jazz se font nombreux: elle collabore avec Gérard Marais (elle joue notamment un rôle dans son opéra jazz La Baraque Rouge), Ambrose Jackson, Didier Levallet, l'Art Ensemble of Chicago, Yochk’o Seffer, Steve Potts. En 1975 elle s'oriente définitivement et exclusivement vers le chant improvisé. En 1979, elle forme un duo avec Joëlle Léandre, rejoint trois ans plus tard par Irène Schweizer pour un trio nommé "Les trois Dames". Elle s'intéresse à la musicologie, à la musicothérapie et enseigne en participant à des ateliers et des formations. Elle publie également des méthodes. En 1983 elle se joint au Feminist Improvising Group (en) et cofonde European Women Improvising Group (EWIG). Tout au long de sa carrière elle continue de côtoyer de nombreux musiciens liés à l'avant-garde jazz, de façon occasionnelle (Lol Coxhill, Philippe Deschepper, Barre Phillips, Yves Robert, Maggie Nicols (en), Beñat Achiary, Workshop de Lyon, Phil Minton) ou plus régulière (trio avec Fred Van Hove et le tromboniste Johannes Bauer, avec Daunik Lazro en 1993, et la même année en quartette avec Michel Godard, Gérard Marais et Jacques Mahieux). Elle est aussi peintre et enseigne par ailleurs l'improvisation vocale dans l'enseignement supérieur, par exemple à l'université de Lille. Elle avait eu une enfance très difficile ; atteinte d'une grave maladie intestinale elle avait dû faire de nombreux séjours à l'hôpital et avait eu une scolarité peu régulière. En revanche, une maturité précoce lui avait permis d'entrer néanmoins dans une école d'assistante sociale. Elle avait pu exercer ce métier plusieurs années avant de se lancer dans le théâtre et le travail de la voix. Ces dures expériences transparaissaient dans son travail. En revanche, contrairement à l'information parue dans une revue de Jazz à l'époque de sa mort, elle ne se serait pas suicidée mais aurait succombé à une crise cardiaque.[réf. nécessaire]. Discographie
Notes et référencesAnnexesSources
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