[1]Anne-Joseph Théodore Peyssard, né le à Besançon (Doubs) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un officier général français, appartenant à une ancienne famille originaire de Savoie, qui subsiste aujourd'hui sous la forme "de Passorio Peyssard"[2].
Lieutenant le , il rejoint à sa demande le 2e bataillon d'infanterie légère d'Afrique le .
Il se distingue sous les ordres du général Trézel durant l'expédition de Bougie où il va être cité 4 fois à l'ordre de l'armée, notamment à l'occasion des combats du , où il pénètre le premier dans le marabout de Gouraya.
Dans cette dernière action, il s'empare, à la tête de son peloton, d'une position escarpée défendue par de nombreux tirailleurs kabyles.
Il en est récompensé le par sa promotion comme chevalier de la légion d'honneur.
Nommé capitaine le , ill exerce le commandement de la place de Bougie et est à nouveau cité dans les combats du 25 et .
Capitaine adjudant-major au 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique en 1839, il va se distinguer une nouvelle fois au mois d'octobre durant l'expédition des Portes de Fer.
Le , il est détaché pour commander le bataillon de tirailleurs indigènes de Constantine.
Promu chef de bataillon le au 62e régiment d'infanterie de ligne[4], il prend le commandement du 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique.
Il reçoit les insignes d'officier de la légion d'honneur le .
En 1843, le commandant Peyssard participe activement aux opérations conduites par le général Achille Baraguey d'Hilliers dans les montagnes de Kabylie et se fait remarquer dans les engagements qui se déroulèrent en février contre Zerdayas et en avril dans la région de Collo.
Il se distingue encore dans la razzia exécutée le contre les Medjedjas par le colonel Bathélemy, commandant le cercle de Philippeville. En 1844, il dirige les travaux d'établissement du village d'El-Arrouch, sur la route de Philippeville à Constantine et participe directement à rendre de grands services à la colonisation algérienne.
Lieutenant-colonel, il sert successivement entre 1845 et 1847 au 61e de ligne[5], au 33e puis au 17e ; il fut détaché de ce dernier corps le et quitta l'Afrique[6], où il était depuis quinze ans, pour commander l'école secondaire de tir[7] de Grenoble jusqu'à la suppression de cette école le .
Nommé colonel commandant le 27e de ligne[8] le , il participera à la tête de son régiment aux événements de 1849.
Il est promu commandeur de la légion d'honneur[9] le .
Inscrit à la liste de général de brigade le , il est appelé, le suivant, à remplir les fonctions de directeur du personnel[10] au ministère de la guerre, dans lesquelles il servira durant 7 ans.
Général de division[11] le , grand officier de la légion d'honneur le , il est nommé en qualité de membre du comité de l'infanterie et fut chargé de l'inspection générale du 15e et du 24e arrondissement.