Anne Dieu-le-veutAnne Dieu-le-veut
Anne Dieu-le-veut (Anne Dieuleveult, parfois appelée Marie-Anne) née le à Gourin en Bretagne, décédée le à Cap Français[1],[2],[3] est une pirate française au XVIIe siècle. Veuve de Pierre Lelong puis de Joseph Chérel, elle épouse Laurent de Graff[4]. Éléments biographiquesEn 1684, elle épouse le flibustier Pierre Lelong, premier commandant du Cap Français[1],[5], qui décédera lors d'une rixe le . En 1691, elle épouse Joseph Chérel qui décède à son tour en . Plus tard, se sentant insultée, elle provoque en duel Laurent-Corneille Baldran dit de Graaf[6] (ou encore de Graff) et se présente chez lui, pistolet à la main pour lui en demander raison. « De Graaf, jugeant une telle femme digne de lui l'épousa »[7]. En 1685, Laurent de Graaf, gentilhomme hollandais, avait demandé et obtenu la nationalité française pour lui et sa première épouse: Pétruline Gusman[8]. En 1693, il obtient l'annulation de ce premier mariage[9]. Le , Anne Dieu-le-veut et Laurent de Graaf se marient au Cap[1],[10] et s'établissent à La Tortue (Saint-Domingue). Ils auront une fille née vers 1694 et un fils mort en bas âge[1]. Anne Dieu-le-veut accompagne Laurent de Graff en mer. À la différence d'autres figures féminines de la piraterie telles que Mary Read ou Anne Bonny, elle ne dissimule pas son sexe. L'équipage, loin de succomber à la superstition qui voulait que le fait d'emmener à son bord une femme portât malheur, en avait fait une mascotte et lui réservait même une part de butin[9]. En 1695, lors de l'invasion anglo-espagnole, elle est capturée par les Espagnols et détenue à San Domingos. « Elle se révélera une captive difficile »[9]. Elle n'est ainsi libérée qu'à la suite de nombreuses démarches accomplies par la France[11], en 1698. Sa libération est la dernière mention connue de son nom[8]. Le , âgée de 48 ans, Anne Dieu-le-veut meurt à Cap Français. Sa fille Catherine, en digne héritière, restera connue pour avoir défié en duel un prétendant dont la cour fût jugée trop insistante[12]. Sa vie a inspiré un film de Jacques Tourneur : La Flibustière des Antilles (1951) dans lequel l'actrice Jean Peters l'incarne[13]. Descendance[1]
Références
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