Anne Ancelin Schützenberger

Anne Ancelin Schützenberger
Anne Ancelin Schützenberger en octobre 2009.
Biographie
Naissance
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Moscou (Russie soviétique (en))Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom dans la langue maternelle
Anne Ancelin-SchützenbergerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Anne EynochVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Enfant
Hélène Schützenberger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
International Association for Group Psychotherapy and Group Processes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Site web

Anne Ancelin Schützenberger, née Anna Ancelin-Eynoch, le à Moscou et morte le à Paris 14e[1],[2],[3], est une psychologue, psychothérapeute et universitaire française. Elle est professeure émérite à l'université Nice-Sophia-Antipolis.

Elle est mondialement connue pour ses recherches sur la psychogénéalogie, et notamment pour son ouvrage Aïe, mes aïeux ! (première parution en 1988).

Biographie

Anne Ancelin Schützenberger naît le à Moscou, fille de Simon Eynoch et de Bella Rosenblum. Elle grandit à Paris et étudie au lycée Molière[4]. Elle obtient son baccalauréat mathématiques et philosophie, puis elle s'inscrit à l'université, en droit, puis en psychologie[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle participe à la Résistance, Mouvement de Libération Nationale. Sa maison est incendiée par des soldats allemands le dans le centre de la France[5].

En 1948, elle épouse Marcel-Paul Schützenberger. Le couple a une fille, Hélène, en 1950.

En 1950, elle reçoit une bourse Fullbright pour se spécialiser en psychologie sociale et dynamique des groupes aux États-Unis pendant trois ans. De 1951 à 1952, elle participe à plusieurs stages à l'Institut Moreno (Beacon, New York). Elle obtient le diplôme américain « TEP » (Trainer Educator and Practitioner) et le diplôme Director of Moreno Institute.

Elle réalise une analyse avec Robert Gessain, puis avec Françoise Dolto et se forme au psychodrame avec Jacob Levy Moreno[5].

Elle crée avec Gérard Milhaud et quelques étudiants le Bulletin de Psychologie des Étudiants de l'Université de Paris (1947-48), qu'elle avait animé, et dont elle avait assumé la fonction de rédactrice en chef avec André Kirschen, puis seule jusqu’à son départ en Amérique.

Elle participe à l'organisation du Council pour la création d'une association internationale de psychothérapie de groupe, depuis 1950, puis cofonde l'Association Internationale de Psychothérapie de groupe (IAGP). Elle en est la première secrétaire générale, puis vice-présidente, et depuis 2003 « archiviste honoraire ».

En 1964, elle participe à l'organisation d'un congrès sur le psychodrame à la faculté de médecine de Paris, sous la présidence de Paul Sivadon, avec la participation de Moreno[5].

Elle soutient une thèse de psychologie puis elle est nommée professeure à l'université de Nice[5].

Activités éditoriales

En 1985, elle publie Vouloir guérir et commence à aider des malades atteints de cancer en phase terminale, dont certains vivent encore[Quand ?]. Elle participe à la « Consultation Nationale sur le cancer ». En 2002, son livre Aïe mes aïeux ! est un best-seller. En 2004, elle enseigne le transgénérationnel en Australie, Argentine, Suède et Portugal.[réf. nécessaire]

Elle publie deux nouveaux livres : Le Psychodrame et, avec le docteur Ghislain Devroede, Ces enfants malades de leurs parents.

Postérité

Depuis 2015, l'association Moreno Museum à Turin, en Italie, réorganise et catalogue les archives professionnelles de la chercheuse pour les rendre disponibles à la recherche[6].

Prix et distinctions

  • Prix de l'Aide alliée à la Résistance (1945)
  • Lauréate du 3e International Soroptimist Award (1946)
  • Bourse Fullbright (1950)

Publications

  • Sociometrie avec la participation d'Abraham Moles et de Kurd Alsleben, Éditions Universitaires, Paris 1972 (œuvre dédiée à Jacob Levy Moreno)
    [lire en ligne]
  • Contribution à l’étude de la communication non verbale, (épuisé), 1978.
  • Le Jeu de rôle, Paris, ESF, 1981, (5e éd., 1999).
  • Vouloir guérir, l’aide au malade atteint d’un cancer, Paris, Desclée de Brouwer, 1985, 9e éd. augm., 2004.
  • Aïe, mes aïeux ! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme Paris, Desclée de Brouwer, 1988. (16e édition revue et augmentée le ) [Traductions anglaise, allemande, russe, portugaise, espagnole-argentine, italienne].
  • The Ancestor Syndrome, Londres & New York, Routledge, 1998.
  • Précis de psychodrame. Introduction aux aspects techniques. Paris, Éditions Universitaires, édition élargie 1972, 261 p. [Réédition revue et complétée, Le Psychodrame, Paris, Payot, 2003. [Traductions allemande, italienne, espagnol, suédoise, japonaise, turque (1980)].
  • Le Psychodrame, Paris, Payot, 2003.
  • Les secrets de famille, les non dits, et le syndrome d'anniversaire in Transmissions, Joyce Ain (dir.), Toulouse, Erès, 2003.
  • Avec Ghislain Devroede, Ces Enfants malades de leurs parents, Paris, Payot, 2003.
  • Sortir du deuil, surmonter son chagrin et réapprendre à vivre avec Evelyne Bissone Jeufroy, Paris, Payot, 2005.
  • Avec Ghislain Devroede, Suffering in Silence, the legacy of unresolved sexual abuse, 2005.
  • Contributions à une histoire de vie in Vincent de Gaulejac, dir. et coll., 2003-2004.
  • Histoire de vie et choix théoriques - Femmes et Sciences Sociales - «Changement Social», Paris, L'Harmattan (diffusion).
  • « Le Genosociogramme. Introduction à la psychologie transgénérationnelle » in « Le Genogramme », numéro spécial des Cahiers critiques de thérapie familiale et pratique de réseaux, Bruxelles, 2000, no 25, p. 61–83.
  • Psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi, Paris, Payot, 2007.
  • Le Plaisir de vivre, Paris, Payot, 2009.
  • Exercices pratiques de psychogénéalogie, Paris, Payot, 2011.
  • Ici et maintenant. Vivons pleinement, Paris, Payot, 2013.
  • La Langue secrète du corps, Paris, Payot, 2015.

Notes et références

  1. « Avis de décès Anne Ancelin Schützenberger publié dans Le Monde », sur avis-de-deces.com (consulté le ).
  2. Anne-Laure Gannac, « Disparition d'Anne Ancelin Schützenberger », Psychologies.com,‎ (lire en ligne).
  3. Insee, « Extrait de l'acte de décès d'Anna Ancelin-Eynoch », sur MatchID.
  4. Bulletin 2022 de l’Association amicale des anciens et anciennes élèves du lycée Molière, 2022, p. 4 et 26.
  5. a b c d et e Laxenaire 2019.
  6. (en) « Schützenberger's Archive and Library Project | Moreno Museum Association », sur www.morenomuseum.org

Pour approfondir

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Bibliographie

  • Marcel Turbiaux, « Anne Ancelin-Schützenberger (1919-2018). Cofondatrice du Bulletin de psychologie », Bulletin de psychologie, no 560,‎ , p. 137-145 (lire en ligne, consulté le ).
  • Michel Laxenaire, « En souvenir d’Anne Ancelin Schützenberger », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, vol. 73, no 2,‎ , p. 7-11 (lire en ligne, consulté le ).
  • Colette Esmenjaud Glasman, Anne Ancelin Schützenberger: Psychodrame d'une vie, Desclée de Brouwer, 2021.

Articles connexes

Liens externes