Anna Morandi ManzoliniAnna Morandi Manzolini Autoportrait sculpté en cire d'Anna Morandi Manzolini, années 1770, musée du Palazzo Poggi, Université de Bologne
Anna Morandi Manzolini, née en à Bologne (Italie) et morte en dans cette même ville, est une céroplastinienne et anatomiste italienne. BiographieAnna Morandi, de son nom de naissance, est née à Bologne en 1714[1]. Elle apprend, le dessin et la sculpture auprès de Giuseppe Carlo Pedretti et Francesco Monti[2]. En 1740, elle épouse Giovanni Manzolini, anatomiste et professeur d'anatomie à l'université de Bologne[3]. Elle apprend l'anatomie dans les livres et pratique des dissections sur des cadavres. Elle présente ses travaux de sculptures anatomiques en cire, conjointement à ceux de Giovanni Manzolini, assistant d'Ercole Lelli[3],[4]. Le couple a huit enfants dont la plupart décèdent en bas âge[2]. Ses réalisations en cire sont remarquées pour leur précision et leurs qualités plastiques[4]. Elle publie un ouvrage sur ses notes anatomiques, et apporte quelques précisions aux connaissances de ses pairs : on lui doit par exemple la détermination du point d'insertion du muscle oblique de l'œil[3]. Elle réalise également des bustes en cire à des fins purement artistiques. Deux de ces bustes sont exposées au Palazzo Poggi de Bologne : l'un est un autoportrait où l'on peut la voir en train de disséquer un cerveau humain[5] ; l'autre représente son mari qui dissèque un cœur[6],[7]. Le portrait d'un homme en cire colorée, qui se trouve actuellement au Victoria and Albert Museum de Londres, est également considéré comme étant à sa manière plutôt qu'à celle de son mari.Le portrait d'un homme en cire colorée, qui se trouve au Victoria and Albert Museum de Londres, est également considéré comme étant à sa manière plutôt qu'à celle de son mari.[réf. nécessaire] Lorsque son mari meurt en 1755, Anna Morandi Manzolini se spécialise dans la réalisation de cire anatomique. Elle étudie le système veineux et artériel et l'appareil uro-génital. Elle est élue à l'académie Clémentine (académie des beaux-arts de Bologne) en 1755[2]. Elle devient professeur, membre de l'Université de Bologne en 1756 et succède à son mari à la chaire d'anatomie de cette université. Sa renommée va au delà des limites de sa cité et elle est également élue en 1761 à l'académie du dessin de Florence[3]. Son succès est d’autant plus remarquable que l’anatomie était un métier réservé aux hommes, et que sa pratique et sa position d'enseignant en ce domaine fait exception[4]. Elle est invitée dans plusieurs villes, et par plusieurs souverains, notamment à Londres et à Saint-Pétersbourg, mais n'aime pas voyager et se fait pardonner ses refus de ces invitations en y transmettant quelques-unes de ses sculptures[3]. En 1765, à la suite de difficultés financières et du refus du Sénat d'augmenter son revenu annuel, elle accepte l'hospitalité du sénateur Girolamo Ranuzzi en échange des moulages en cire. Elle meurt en 1774[3],[8]. Deux ans après sa mort, le Sénat de Bologne rachète les sculptures anatomiques qu'elle possède pour les confier au musée de l'Université de la ville[3],[8]. Le cratère vénusien Manzolini a été nommé en son honneur. Galerie
Références
Bibliographie
Liens externes
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