Anna Magdalena BachAnna Magdalena BachAnna Magdalena Wilcke
Portrait présumé de Jean-Sébastien et Anna Magdalena Bach, 1736[1].
Anna Magdalena Bach, née Wilcke le à Zeitz (duché de Saxe-Zeitz) et morte le à Leipzig (électorat de Saxe), est une cantatrice et musicienne allemande, qui fut la deuxième femme de Jean-Sébastien Bach. BiographieAnna Magdalena était la plus jeune fille d'un trompettiste travaillant pour la cour de Saxe-Weissenfels, nommé Johann Kaspar Wilcke. Quant à sa mère, Margaretha Elisabeth Liebe, elle était fille d'un organiste. À 19 ans, elle trouve un engagement de soprano à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Köthen. À Köthen, elle fait la connaissance du maître de chapelle du prince, Johann Sebastian Bach. Sa position de chanteuse est alors enviable, car Anna Magdalena perçoit le deuxième salaire de l'orchestre, juste derrière le Kapellmeister. Veuf de sa première épouse Maria Barbara depuis le , le musicien se remarie avec Anna Magdalena à Köthen le . Bach a alors quatre enfants survivants de son premier mariage, âgés de 13 à 6 ans. Très vite, son mari est nommé cantor à Leipzig et le couple rejoint sa nouvelle demeure le dimanche 22 mai 1723. Elle accompagnera son mari en quelques occasions : ils retournent à Köthen en décembre 1725 pour y célébrer l'anniversaire du prince Leopold, leur ancien employeur, en mars 1729. Les funérailles de ce même prince les y conduiront à nouveau. Enfin, fin septembre 1732, le couple est convié aux festivités organisées pour l'expertise et l'inauguration du nouvel orgue de l'église Saint-Martin de Cassel. C'est l'occasion pour Anna Magdalena de pratiquer à nouveau le chant car dans ces villes, les femmes sont autorisées à se produire, contrairement à Leipzig. De mœurs plus strictes, la ville ne permettait pas aux femmes de monter à la tribune des églises et de s'y faire entendre. Il n’était pas non plus permis qu'elles chantassent dans les représentations publiques, comme les consentus musicus. L'opéra, enfin, était fermé depuis 1720. Le mariage fut heureux, les deux époux ayant en commun l'amour de la musique. Johann Sebastian écrivit de la musique à l'usage de sa femme et notamment les deux Petits livres de notes d'Anna Magdalena Bach. Elle l'aidait également dans ses travaux de copie et de transcription et il est possible qu'elle soit l'auteur de certains morceaux attribués à son mari[2],[3],[4],[5],[6]. Le foyer familial était un lieu convivial où l'on organisait régulièrement des soirées musicales, en famille et avec les amis, les élèves, les invités. Ils eurent ensemble treize enfants entre 1723 et 1742, parmi lesquels sept moururent en bas âge. Deux de leurs fils furent des musiciens.
Après la mort de son mari en 1750, les fils s'étant dispersés, Anna Magdalena reste seule avec ses deux plus jeunes filles et Catharina Dorothea, l'aînée du premier lit. Les autres membres de sa famille ne se préoccupent pas d'elle et elle sombre progressivement dans la précarité, vivant de subsides ou de legs jusqu'à sa mort. Des légendes rapportent qu'elle quêtait à la sortie des églises, la confusion venant du fait que les « aumônes » de l'époque correspondaient en fait à des allocations de la municipalité et de l'université. Pendant la guerre de Sept Ans, ces subsides s'arrêtant, la municipalité lui acheta plusieurs œuvres manuscrites de son mari. Un film Chronik der Anna Magdalena Bach a été réalisé par les cinéastes Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, en 1967. La ville d'Arques-la-Bataille (Seine-Maritime) possède une rue Anna-Magdalena Bach. Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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