Angela WamaiAngela Wamai
Angela Wamai, de son nom de naissance Angela Wanjiku Wamai, née à Nairobi, est une cinéaste, monteuse, scénariste et directrice de cinéma kényane. Son premier long-métrage comme directrice, Shimoni, a reçu divers prix, entre autres l'Étalon de Yennenga du FESPACO 2023 au Burkina Faso[1]. BiographieNée et ayant grandi à Nairobi, elle a étudié la Communication et les médias à l'Université Daystar de 2002 à 2006 et a fréquenté l'École Internationale de Cinéma et Télévision de La Havane[2] de 2010 à 2013. Elle est une ancienne élève de Talents Durban, programme de développement conjoint avec la Berlinale[3],[4]. Elle acquiert une expérience de monteuse pendant une décennie, spécialement de documentaires, avec des titres tels que New Moon (dirigé par Philippa Ndisi-Herrmann) et No Simple Way Home de Akuol De Mabior. Son premier long-métrage, Shimoni, a débuté dans le Festival International de Cinéma de Toronto (TIFF) et a reçu des bonnes critiques dans d'autres festivals internationaux[5]. Il a aussi été sélectionné pour l'édition de 2023 Ellas son cine organisée par la Fondation Femmes par l'Afrique[6]. ShimoniShimoni, son premier long-métrage, pose le thème de l'abus sexuel dont a été victime le protagoniste. L'écriture du film a été commencée à la fin de 2017[7]. Les rôles principaux ont été joués par Justin Mirichii, Muthoni Gathecha, Sam Psenjen, Vivian Wambui et Gitura Kamau[1]. Après sept ans de prison, Geoffrey (Justin Mirichii), 35 ans, est libéré du sein d'un complexe de prêtres catholiques en Shimoni, un petit et tranquille village dans la zone rurale du Kenya. Geoffrey montre qu'il connaît très bien cet endroit, sous le nom de « le trou ». Professeur d'anglais vénéré avant son séjour en prison, il effectue désormais des tâches agricoles, il assiste aux services religieux selon les besoins et garde ses distance avec les autres résidents. Non pas qu'il n'aille pas ailleurs, mais une peur sans nom l'empêche de franchir la porte[8]. « C'est un film calme sur le pouvoir dévastateur du silence. Le film, où le kikuyu est la langue la plus parlée, raconte l'histoire d'un homme qui a dû vivre avec un grand secret et qui, au fil des années, a vu à quel point le silence consume tout dans sa vie. Shimoni est aussi un film sur la monstruosité. C'est un film sur la façon dont les monstres sont créés et sur la capacité du cœur humain à pourrir rapidement, surtout lorsqu'il est blessé. » explique le réalisateur qui met en valeur le contraste du personnage principal masculin, fragile, toujours à fleur de peau. Il était si calme et cela le rendait dangereux et hors de portée. Il met également en avant le rôle des femmes dans le film : « J'ai adoré le fait que les femmes soient fortes et gentilles, mais qu'elles puissent aussi être très impitoyables. Les femmes étaient complexes et africaines comme toutes les femmes avec qui j’ai grandi et je savais que je devais les partager avec le monde ». Filmographie
Prix et reconnaissances
Voir aussiRéférences
Liens externes
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