Son œuvre, que plusieurs rattachent au réalisme magique[2] sud-américain a cause les éléments de fantaisie qu'elle contient, est pourtant fortement ancrée dans la réalité du Québec[3].
En fait, on y verra plus justement un des seuls liens existant actuellement entre la culture orale du Québec populaire et le cinéma québécois. Contrairement à Pierre Perrault, qui observe les manières, la façon, les paroles d'un Québec fier, indépendant et profondément rural pour les anoblir, Forcier accepte la « bâtardisation » nord-américaine de sa société, tout en soulignant la vivacité de l'imagination populaire.
Comme précisé par Robert Daudelin, qui commente La communauté indomptable d'André Forcier de Marie-Claude Loiselle, "un des grands mérites de l'essai est de situer l'œuvre dans le « mouvement d'affirmation nationale associé à la Révolution tranquille » et de souligner sa parenté avec le travail des écrivains des années 1960, Miron, Aquin et surtout Ferron (celui des contes, notamment) dont l'entreprise s'apparente à celle de Forcier, par ses thèmes, mais surtout par son travail sur la langue parlée (« réinventée afin de lui donner un surcroît de densité en regard du monde dont elle est issue », chez Forcier) et la culture populaire[4]."
↑Robert Daudelin, « La communauté indomptable d'André Forcier de Marie-Claude Loiselle, Les Herbes rouges/essai, Montréal, 2017, 186 pages », 24 images, no 183, , p. 55–55 (ISSN0707-9389 et 1923-5097, lire en ligne, consulté le ).