Andrée Pollier est autodidacte et commence assez tôt la peinture. La présence de ses œuvres est notée en 1938 lors d'une exposition locale à Aix-les-Bains[3]. Les plus anciens des tableaux d'Andrée Pollier qui soient apparus en public remontent autour de l'année 1945 avec des paysages (Sous-bois, Les Toits rouges...)[4] qui, manifestant un tourment ou une inquiétude au travers d'une matière robuste et de couleurs grises ou sombres, émettent une allusion expressionniste qui les sort de la figuration purement classique.
C'est autour de 1960 que son œuvre bascule de la peinture descriptive vers les compositions imaginaires ou oniriques par quoi elle sera définitivement identifiée : architectures surréalistes, paysages lunaires, purs symboles suggérant des totems, des signes arithmétiques ou des alphabets inédits flottant dans un espace en apesanteur, tout cela constituant des mondes étranges où peuvent se trouver, comme y étant enfermés ou égarés, des pantins monochromes aux formes géométriques. De pures compositions géométriques précisément, comme des superpositions de cercle et de carré ou des alignements de losanges compartimentés en triangles par des effets de camaïeux, renvoient à la fois au constructivisme et au cinétisme.
Vivant à Andrésy (Yvelines), Andrée Pollier connaît sa première exposition parisienne en 1972. Sa région natale lui rend hommage par la Rétrospective que présente le musée savoisien de Chambéry en 1991.
Livres illustrés
Henri Colombani, Le sablier flambe, poésies, illustrations d'Andrée Pollier. Collections poètes contemporains, Éditions de Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1974.
Expositions personnelles
Peintures d'Andrée Pollier, galerie Le Soleil dans la tête, Paris, octobre-.
Ventes de l'atelier Andrée Pollier, hôtel Drouot, Paris, par Millon S.V.V. en collaboration avec Bailly-Pommery et Voutier, Paris, les lundi et lundi .
Donation Jeunet - Une collection d'art contemporain, musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, - [5].
Peinture, peinture! Aspects de la donation Jeunet, musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, mars-[6].
Réception critique
« Elle peint de grands formats, souvent agrandis en diptyques ou triptyques, avec une palette assez réduite, des couleurs vives posées en grands à-plats qui définissent des volumes géométriques (architectures ou personnages). » - Dictionnaire Bénézit[7]
« ...Œuvres qui dévoilent la métamorphose de la peinture d'Andrée Pollier, des paysages de ses débuts à ses peintures plus intériorisées. Devenues la scène privilégiée de ses propres visions, ses œuvres nous transportent dans une atmosphère onirique proche des tableaux métaphysiques de Giorgio De Chirico. » - Millon SVV, Paris[8]
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Eric Augsburger, Angela Baltensberger, François Ditesheim, André Évrard, Lucie Girardin-Cestone, Nicole Gonet, Claude Haldimann, Jean-Michel Jaquet, Francis Samuel Jeunet, Nicolle Quellet Soguel, Nicole Schlégl, André Schweizer, Walter Tschopp, Marie-Thérès Vacossin, Mark Wiilams, Donation Jeunet: une collection d'art contemporain, Éditions du Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel, 2003[5].
Marie-Jo Bonnet, Les femmes artistes dans les avant-gardes, Odile Jacob, 2006.