André Missant naît rue du Téléphone à Croix et grandit au sein d'une famille de négociants de tissu[1]. Après des études dans une pension de Dottignies (Belgique), il fréquente l'École des beaux-arts de Roubaix. Ses premières toiles datent de 1925, année où il aborde également la sculpture sur bois. « L'œuvre est multiforme, évoque-t-on. Missant était portraitiste, auteur de compositions d'inspiration religieuse, de natures mortes, dessinateur, sculpteur. Il avait également remis à l'honneur le dessin à la pointe d'argent sur des papiers enduits qu'il préparait lui-même. Il était aussi continuellement à la recherche de nouveaux procédés… Missant était également doté d'une forte personnalité : très exigeant avec lui-même, entier, d'une personnalité brutale et dénué de tout esprit mercantile »[2].
Avec Lucie Haedrich qu'il épouse en 1936[3], il s'installe dans un appartement-atelier situé dans le centre de Roubaix, s'y partageant avec un second atelier, également dans la ville, où il se consacre aux peintures de très grands formats et que, hormis lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne quittera que très peu[4]. Ses premières expositions personnelles citées sont situées à Lille et Roubaix en 1943[5].
Salon de Tarascon, 1931 (récipiendaire du Premier prix).
Réception critique
« Son œuvre de portraitiste est considérable. Il a peint de nombreuses compositions religieuses… Il peignit aussi des natures mortes d'entre lesquelles celle intitulée Les Arts[8] rappelle par la facture large, grosse, sensuelle, le toucher pictural caractéristique d'Othon Friesz dans sa deuxième manière. On retrouve d'ailleurs cette facture enlevée, dans la lignée du "fa presto" du Tintoret dans la descente de croix de l'église Saint-Martin de Roubaix. » - Dictionnaire Bénézit[5]
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.6, Gründ, 1999.
Bernard Schaeffer, André Missant (1908-1977) - Histoire d'un peintre de Roubaix, éditions Publi-Nord, Roubaix, 2008.
« André Missant, histoire d'un peintre de Roubaix », Bulletin des gens et pierres de Roubaix, Société d'émulation de Roubaix, octobre 2008.
Florent Vanremortere, « Échos d'une belle exposition : André Missant », Bulletin des gens et pierres de Roubaix, Société d'émulation de Roubaix, n°6, février 2009.
Florent Vanremortere, « Un grand artiste français… totalement méconnu : André Missant », revue Autrefois - Cercle historique d'Aubert-en-Weppes, n°94, juin 2009.