André Berruezo nait le à Garrucha en Espagne. Il s'installe à Villeurbanne avec sa famille durant les années 1920. Durant les années 1930, il se consacre au cyclisme et évolue en région lyonnaise. Il fait partie de la brève histoire de la Fédération Cycliste Française, fédération dissidente née d'une scission au sein de l'U.V.F. en 1934. À l'occasion de son 2e championnat national, le , il est titré champion de France routier. Cette fédération faisait courir tous ses athlètes dans une catégorie unique, sans distinction amateurs/professionnels.
Il fait également partie de l'équipe lyonnaise participant au Grand Prix cycliste de L'Humanité le , reliant Rouen à Paris (La Courneuve)[2]. Il s'y classe 46e parmi les 316 participants.
La saison suivante, en 1937, il rejoint l'U.V.F., fédération cycliste dominante, au sein de laquelle il est classé 2e catégorie. Il court alors sous les couleurs de l'équipe cycliste Terrot jusqu'en 1939[3]. Il remporte le Grand Prix de Lancey le ainsi que le Grand Prix des Commerçants des États-Unis, à Lyon, le 20 juin suivant.
« Berruezo, transfuge de l'U.S.C.L.R., est passé au V.C.B. Son classement en 2e catégorie par le Comité du Rhône de l'U.V.F. était flatteur pour lui; néanmoins on pouvait croire que sa valeur avait été éxagérée et que l'homme ne méritait pas un tel honneur. À ceux qui en doutaient, Berruezo a répondu de la meilleure manière : il a tout simplement battu, avant hier dans le Grand Prix de Lancey, un lot relevé d'excellents routiers en tête duquel nous avons trouvé Lorino, de l'U.A.I., un homme qui collectionne les places d'honneur et ne triomphe que très rarement »
La mobilisation française de 1939, à l'entrée de la France dans la Seconde Guerre mondiale, vient mettre un terme à sa carrière cycliste et à ses espoirs de passer professionnel. Il est fait prisonnier de guerre durant cinq ans[5].
Quelques années après son retour de captivité, il lance un atelier de réparation de cycles à Villeurbanne, qui devient un magasin par la suite. Il monte alors l'équipe Berruezo, permettant à de jeunes coureurs lyonnais de prendre part à des compétitions. En 1970, il se retire et quitte Villeurbanne.
Il ne cesse de courir en amateur jusqu'en 1998 (notamment avec Raymond Elena au sein du Vélo Club Nantua La Cluse).