André ArtonneAndré Artonne
Pierre André Artonne est un diplomate et historien français né le à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et décédé le à Paris. BiographieFils de Jean Baptiste Fernand Artonne, banquier, et de Marie Julie Thérèse Grau, il naquit le à Clermont-Ferrand, au 11 de la rue Sidoine Apollinaire. Par son père, fils d'André Artonne et de Marie Thérèze Drelon, il est cousin au 5e degré des avocats et hommes politiques français, Georges Tixier et Félix Drelon et cousin au 6e degré de l'avocat et bâtonnier, Félix Chaudessolle. Il épousa, le , à Neuilly-sur-Seine, Rosine Émilie Jane Chaubard, fille de Jean Victor Frédéric Chaubard et de Marguerite Zéphirine Léonce de Bérenguier de la Fajolle. Le mariage fut célébré en présence de Félix Drelon, député de la Marne, cousin de son père, de Georges Géo-Gérald, député de la Charente, de Ducos Gustave, ancien gouverneur de la Cochinchine, Officier de la Légion d'Honneur, beau-père de l'épouse, et de Chaubard Gabriel, oncle de l'épouse. Son frère, Marie Louis Paul, épousa, le , Jeanne Clémence Laffite, fille de Jean Charles Mathieu Laffite, Président du conseil d'administration de l'Agence Havas, et de Céline Zoé Le Brasseur. Il décéda le , en son domicile du 16e arrondissement de Paris, au 134 de l'avenue Malakoff. CarrièreIl fut nommé, le , Attaché à la délégation française à l'Exposition universelle de 1904. Le de l'année suivante, il fut nommé Attaché au Commissariat Général du Gouvernement Français à l'Exposition Universelle de Liège, organisée du au , à l'occasion du 75ème anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Élève de l'École des chartes, il obtint le diplôme d'archiviste paléographe en 1908 grâce à une thèse sur le mouvement de 1314 et sur les chartes provinciales de 1315. Conseiller du Commerce extérieur de la France, il fut président de la Chambre de commerce française de Londres, puis membre de la Commission des archives diplomatiques au ministère des Affaires étrangères. Il publia en 1912 un ouvrage rassemblant les doléances de 1314 afin que le public puisse y avoir accès. Nommé Attaché au Ministère des Affaires Étrangères, le , il demanda sa mise en disponibilité, le , et occupa, à compter de cette date, les fonctions de sous-directeur de la succursale de Londres au Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie. Le , il fut nommé Conseiller du Commerce extérieur de la France et membre du Comité de Direction de l'Office Commercial Français en Grande-Bretagne. Il intégra par ailleurs, à cette même époque, le comité de la Société Française de Bienfaisance de Londres. Un rapport d'enquête menée, en 1927, en vue de son admission dans l'Ordre de la Légion d'Honneur concluait qu'il n'avait eu de cesse de prêter un concours des plus efficaces à l'expansion commerciale française en Angleterre. Il fut ainsi signalé par l'Attaché commercial de la France à Londres qui appréciait hautement la collaboration et le dévouement avec lequel il mettait toujours à la disposition de la France en Angleterre sa compétence et la situation qu'il avait su se créer dans les milieux d'affaires de la Cité. Proposé à être élevé au rang d'Officier de la Légion d'Honneur, une nouvelle enquête fut commanditée par le Ministre, en vue de sa promotion. Ce rapport, remis le , et concernant trente-trois années de services civils, indiquait ses fonctions de :
À la date du rapport, directeur du Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie, il dirigeait, depuis presque dix-huit ans, l'importante succursale de Londres. Il semble que, dès son arrivée en Angleterre, il s'intéressa à toutes les activités de la colonie française et ne cessa de lui prêter, en toutes occasions, son concours dévoué. Il fit partie des différentes sociétés françaises de Londres parmi lesquelles, le Ministre cita 'la Société Française de Bienfaisance de Londres' dont il était le Président. De plus, en tant que président de la Chambre Commerciale Française de Londres, il établit des relations étroites entre cet organisme et la Chambre Commerciale Britannique à Paris et rendit, par là, de très signalés services aux intérêts du commerce français. À son décès, Robert Latouche, archiviste paléographe (promotion 1907), archiviste des Alpes-Maritimes de 1920 à 1927, professeur puis doyen de la faculté des Lettres de Grenoble, lui rendit un vibrant hommage : 'Avec André Artonne, décédé à Paris le , disparait l'un de nos confrère de la promotion 1908, qui, si éprouvée jadis par la Grande Guerre, voit peu à peu ses rangs s'éclaircir. Né à Clermont-Ferrand, le , André Artonne avait une culture étendue. Sa thèse de l'École sur le mouvement de 1314 et les chartes provinciales de 1315 attira l'attention d'Achille Luchaire, de qui il était l'élève à la Sorbonne, et le savant professeur la jugea digne d'être publiée dans la 'Bibliothèque de la Faculté des Lettres de l'Université de Paris'. Sorti de l'École, notre confrère, après un court passage à la Bibliothèque du Ministère des Affaires Étrangères, ne devait pas faire carrière dans la pure érudition. Une vie plus active l'attirait et sa parfaite connaissance de la langue anglaise, à laquelle Paul Meyer, juge pourtant sévère et peu prodigue d'éloges, avait su rendre hommage, lui facilita l'accès aux fonctions de Directeur de la succursale de Londres du Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie. Grâce à cette haute situation qu'il occupa pendant de nombreuses années dans la capitale britannique et aussi à l'aménité de son caractère ainsi qu'à sa distinction d'esprit, il fut désigné comme Président de la Chambre Française de Commerce à Londres, Conseiller du Commerce Extérieur de France, Officier de la Légion d'Honneur, il conserva en même temps le goût des recherches historiques et, lorsque, ayant pris sa retraite, il revint à Paris, il les reprit avec ardeur. Sa curiosité s'attacha à l'étude des synodes provinciaux de l'Ancien Régime qui sont une source précieuse et encore insuffisamment connue de la connaissance de la vie religieuse et sociale. Non content d'en exhumer quelques-unes, il se proposa d'en faire l'objet d'une enquête systématique, comparable à celle qui a été consacrée aux dépouilles et aux obituaires. L'idée était fort heureuse et le Centre National de la Recherche Scientifique, reconnaissant son utilité, l'a aidé dans sa courageuse initiative. Fidèle aux réunions de la Société de l'École des Chartes, André Artonne en avait été élu Vice-Président, quelques mois avant sa mort. Ceux qui l'ont connu, et plus particulièrement, ses camarades d'école, garderont le souvenir d'un charmant confrère, d'une haute courtoisie et d'un parfait gentleman.' DécorationsOfficier d'Académie et chevalier du Mérite agricole, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du , rendu sur le rapport du Ministre du Commerce, en sa qualité de conseiller du Commerce Extérieur et membre du Comité de Direction de l'Office Commercial Français en Grande-Bretagne, à Londres. Par décret du , rendu sur le rapport du Ministre des Affaires Étrangères, il fut élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur en sa qualité de directeur de la succursale de Londres du Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie. Publications
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