Élève des Beaux-Arts de Lyon de 1822 à 1831, il expose en 1835 à Valenciennes, au salon de Lyon à partir 1836, ainsi qu'au salon de Paris, neuf fois de 1831 à 1842 et encore de six fois en trente-huit ans, jusqu'en 1880[1].
En 1838, il propose, à Lyon, un procédé pour reproduire exactement les paysages, en calquant les points marquants au fusain sur un écran de gaze, et en reportant, par pression, ces marques sur le papier[2]. C'est, avec fort peu de modifications, l'écran portant un voile qu'Alberti a promu au XVe siècle pour définir la perspective[3]. Rouillet reçut une récompense officielle pour son « invention », mais celle-ci, qui ne dispense pas de savoir dessiner, n'eut que peu de succès, et ne pouvait en tous cas survivre à celle de la photographie, qui lui est contemporaine.
Dans les années suivantes, il publie des manuels de dessin, comportant des planches à copier, et utilisant ou non son procédé. Il finit sa vie dans une certaine aisance, habitant dans sa vieillesse chez son fils Antony, avocat et publiciste, puis dans un chalet qu'il possède à Buzenval[4].
Œuvre
Publications
Principes de dessin, 1857
Nouveaux principes de dessin, 1863
Le jaquotot des amateurs de peintures de sèvres, ou abrégé élémentaire de la peinture sur porcelaine, contenant 12 modèles de divers genres peints sur porcelaine, dessinés sur pierre
Le Géricault des ateliers, ou, Abrégé élémentaire du dessin pour l'étude des chevaux: contenant 20 planches de principes progressifs à l'usage des élèves
L'Isabey de l'amateur des Beaux-Arts, ou abrégé élémentaire de l'art de peindre l'aquarelle et la miniature, 1836
Le Girodet des Collèges, ou abrégé élémentaire du dessin, 1836
Premiers éléments de dessin, 1835
Le Bonington, premières études du dessinateur de monuments et ruines... d'après les dessins de Bonington et Boys
Nouveaux principes du dessin, division de la tête et principes académiques, Paris:Susse, 1863.
Notes et références
↑Bellier de la Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française.
↑« Lyon », L'art en province, , p. 208 (lire en ligne) ; Richard Cortambert, « La science dans l'art », Les Beaux-Arts, Paris, , p. 15-16 (lire en ligne). Madame Cavé, Le dessin sans maître, Paris, , p. 8 décrit le procédé et précise que le matériel était en vente à Paris.
↑Avigdor Arikha, Peinture et regard, Paris, Hermann, , p. 11-12 « à propos du velo d'Alberti ».
Jean François Noël, L'ombre et la lumière : mémoires d'un bourgeois de Dombes (présentation et notes de Denis Jeanson ; ill. d'Amaranthe Roulliet), Tours, D. Jeanson, 1988
Élisabeth Hardouin-Fugier, Étienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, Éditions de l'amateur, 1995
Les Salons retrouvés: éclat de la vie artistique dans la France du Nord, 1815-1848, vol. 2, 1993
Richard Cortambert, « La science dans l'art : Nouveaux principes de dessin, par Amaranthe Roulliet », Les Beaux-arts. Revue nouvelle, (lire en ligne)