Alphonse Bélanger (1878-1952) est un ingénieur canadien-français. Sa vie professionnelle est notamment liée à des fonctions académiques et administratives sur près de vingt-cinq années à l'École technique de Montréal[1].
1920-1937 : est nommé principal et directeur par le gouvernement du Québec[2] ;
1924-1925 : est président du Comité consultatif pour la création d'une école perfectionnée d'imprimerie[4] ;
1926 : est témoin en tant que directeur de l'École à la commission d'enquête sur la situation scolaire à Montréal[5].
Alphonse Bélanger en est le deuxième directeur depuis la création de l'École technique de Montréal en 1907 succédant à l'ingénieur français Alexandre Macheras[2].
Sous sa gouverne, un département d'imprimerie est mis sur pied en 1925, et ce à la demande du nouveau directeur général de l’enseignement technique de la province de Québec Augustin Frigon qui venait de succéder à Alexandre Macheras l'année précédente[4],[6].
Un atelier d'ébénisterie est créé en 1930[7]. Un ancien élève de l'École technique, Jean-Marie Gauvreau, est nommé professeur responsable de la section meuble de l'École technique[7]. Cet enseignement spécialisé en ébénisterie du meuble mène en 1935 à la formation d'une nouvelle entité, l' École du meuble de Montréal[7],[1].
Aussi sous sa gouverne, une section reliure s'ajoute en 1937[8]. Cela mènera à la création de l'École des arts graphiques de Montréal en 1942, fusion des sections imprimerie et reliure de l'École technique[8].
Brevet
Alphonse Bélanger est détenteur d'un brevet canadien avec Henri Kieffer obtenu en 1928 pour un appareil de montre[9].
Fin de carrière et famille
À la suite de son retrait de la direction de l'École technique de Montréal en 1937, le gouvernement du Québec le nomme conseiller à l'enseignement technique.
Il exerce alors le génie-conseil avec son fils ainé, Guy Bélanger, gradué en 1935 de l'École Polytechnique de Montréal[10].
Son deuxième fils, Henri Bélanger, a été professeur à l'École technique de Montréal[11].
Et son troisième fils, Lucien Bélanger, est aussi diplômé de l'École Polytechnique de Montréal en 1942[12].
Décès et hommages posthumes
Il décède soudainement le 28 mars 1952 à l'âge de 73 ans. Il était alors échevin[13],[14](conseiller municipal) de la cité d'Outremont, sur l'île de Montréal (Québec, Canada) et membre de la commission scolaire catholique de Saint-Viateur[1].
Dans la revue industrielle Technique de novembre 1952, le directeur de l'École du Meuble Jean-Marie-Gauvreau écrit que ''Quand on songe aux bonds formidables que nous avons accomplis, il faut rendre hommage à ceux qui ont longtemps peiné pour faire l’éducation [technique] d’un milieu propice à l’épanouissement que nous connaissons maintenant. M. Bélanger fut un de ces incontestables apôtres convaincus et remarquablement dévoués[1].''
Afin de lui rendre hommage, le grand atelier d’ébénisterie de l’École du Meuble fut nommé de son nom[1].
↑ a et bAUGUSTIN FRIGON, Directeur Général de l'Enseignement Technique., « Notre nouvelle école d’imprimerie » [PDF], sur Technique : revue industrielle = industrial review; numérique banq; pages 15-19 du fichier,
↑ ab et cAlphonse Bélanger, « Notre section du meuble » [PDF], sur Technique : revue industrielle = industrial review; numérique banq; pages 12-13 du fichier, (consulté le )
↑ a et bFrançois Gingras et Guy Gingras, La bataille de l'imprimé : À l'ère du papier électronique, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 257 p. (ISBN978-2-7606-2123-7, lire en ligne), « Les racines françaises de l’École des arts graphiques et du Collège Ahuntsic », p. 105