Soit une suite de fonctions vérifiant la relation de récurrence d'ordre 2
où les coefficients et sont connus. On remarquera que dans la plupart des cas, est indépendant de k, et est une constante ne dépendant ni de x ni de k.
L'objectif est donc de calculer la somme
À partir des coefficients , on calcule les valeurs par la formule de récurrence inverse :
La combinaision linéaire des vérifie :
Fox et Parker ont étudié le comportement et la stabilité de ce type d'algorithme[3].
La méthode de Horner vue comme celle de Clenshaw
Un cas simple de l'algorithme apparait en considérant un polynôme de la forme
.
On obtient alors
et les coefficients deviennent alors et .
Ainsi, la formule de récurrence pour calculer la somme est
Un moyen d'évaluer ce polynôme est de calculer la récurrence à un pas supplémentaire, en posant
(avec un coefficient a0 double) puis
Applications géodésiques
L'algorithme de Clenshaw est beaucoup utilisé dans les applications géodésiques, où on parle plutôt de sommation de Clenshaw[4]. Une simple application est de sommer les séries trigonométriques pour calculer un arc de méridien. Ces sommes s'écrivent sous la forme
Mis à part le premier terme , le reste peut se voir comme une somme de la forme voulue. Le terme initial dans une telle somme disparait car .
↑(en) WH Press, SA Teukolsky, WT Vetterling et BP Flannery, Numerical Recipes : The Art of Scientific Computing, New York, Cambridge University Press, , 3e éd., 1235 p. (ISBN978-0-521-88068-8, lire en ligne), chap. 5.4.2 (« Clenshaw's Recurrence Formula »)
↑L. Fox et I. B. Parker, « Chebyshev Polynomials in Numerical Analysis », Oxford mathematical handbooks, Oxford University Press, (ISBN0-19-859614-6)
↑C. C. Tscherning et K. Poder, « Some Geodetic applications of Clenshaw Summation », Bolletino di Geodesia e Scienze Affini, vol. 41, no 4, , p. 349–375 (lire en ligne)