Alfred Serre est le fils de François Louis Serre et de Marie Joséphine Mourcelot. Il épouse Marie Octavie Beauger (1842-1920) le dans le 10e arrondissement de Paris[N 1].
Formation et débuts
Alfred Serre commence à travailler comme ouvrier dessinateur dans l'atelier d'un bijoutier, puis, grâce à ses aptitudes pour le dessin, il devient élève de Pierre Piot et d'Eugène Levasseur, auprès desquels il apprend l'art de l'émail[2]. Ensuite, il fait ses débuts en exposant au Salon de 1869[3].
Recommandé par Auguste Caïn, il intègre, en 1872, la faïencerie de Ferdinand Barbedienne où il travaille en qualité d'émailleur. Barbedienne lui donne une liberté entière. Les leçons qu'il a reçues de Piot et Levasseur et les moyens techniques qu'il a ramenés de Genève en font « un artiste doublé d'un bon ouvrier ». Barbedienne l'incite à abandonner les grisailles et les imitations des émaux de Limoges au profit des émaux colorés modelés soigneusement et peints dans une note calme et harmonieuse. Serre s'adonne dès lors à des sujets empruntés à l'histoire et à la fable, ainsi qu'à des sujets religieux[4].
Reconnaissance
Alfred Serre reçoit ses premières récompenses en 1873 lors de l'Exposition universelle de Vienne et l'année suivante à l'exposition de l'Union centrale des arts décoratifs de Paris. Émile Alglave écrit, en 1879 : « La maison Barbedienne possède un artiste fort distingué, Serre […]. C'est à lui qu'on doit les émaux de la grande horloge monumentale et les autres pièces incrustées dans les meubles ou dans les bronzes[2]. » À l'Exposition universelle de Paris de 1889, la maison Barbedienne présente de nouveau un grand nombre de ses compositions, dont la grande horloge néo-Renaissance de 1878[5]. Cette horloge, incluse dans la succession Leblanc-Barbedienne a été donnée, par ses héritiers, à la Ville de Paris, où elle est conservée à l'hôtel de ville[6].
Sa collaboration avec la maison Barbedienne se poursuit jusqu'en 1892, à la mort de Ferdinand Barbedienne[7]. Ensuite, Alfred Serre s'essaie à peindre des éventails, mais revient vers les émaux, son genre de prédilection[4].
↑ a et bÉmile Alglave, « Les industries artistiques », La Revue scientifique de la France et de l'étranger, vol. 16, no 37, , p. 869-877 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cL. Falize, « Claudius Popelin et la renaissance des émaux peints », Gazette des beaux-arts, vol. 69, no 11, , p. 130-148 (lire en ligne, consulté le ).
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues Frères, , 628 p. (lire en ligne), p. 439.
↑Acte no 96 de l'état-civil de la Ville de Paris, 5e arrondissement, décès de l'année 1906.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues Frères, , 469 p. (lire en ligne), p. 318.
Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues Frères, , 628 p. (lire en ligne), p. 439.
Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au Salon de 1870, Paris, Charles de Mourgues Frères, , 755 p. (lire en ligne), p. 539.
Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le , Paris, Charles de Mourgues Frères, , 469 p. (lire en ligne), p. 318.
Émile Alglave, « Les industries artistiques », La Revue scientifique de la France et de l'étranger, vol. 16, no 37, , p. 869-877 (lire en ligne, consulté le ).
L. Falize, « Claudius Popelin et la renaissance des émaux peints », Gazette des beaux-arts, vol. 69, no 11, , p. 130-148 (lire en ligne, consulté le ).