Il fait ses études de théologie à Lausanne et à la faculté de théologie protestante de Strasbourg[6]. Il est consacré pasteur en . Il soutient le une thèse de baccalauréat, intitulée De l'origine et du nom des Vaudois[7], et une thèse de licence, intitulée De l'instruction publique chez les anciens Vaudois et de la discipline de leurs églises le , sous la direction de Joseph Willm[8]. Outre les études de théologie, il suit des cours de sciences naturelles et de médecine.
Il est d'abord pasteur de l'Église évangélique vaudoise, à Rodoretto, hameau rattaché à la commune de Prali (province de Turin). En 1835, il doit s'enfuir pour des questions liées à ses écrits théologiques, et gagne la France à travers les Alpes enneigées dans la nuit du 9 au [9]. Il devient pasteur de l'Église réformée de Bourdeaux, dans la Drôme, ministère qu'il exerce de 1836 à sa mort[10]. Il épouse Clémentine de Saulces de Latour. L'un de leur fils, Charles Muston, fait des études de théologie à Strasbourg où il soutient une thèse de baccalauréat en 1866, intitulée Essai sur l'origine de l'âme d'après Tertullien, Origène et Lactance[11] puis il s'oriente vers le droit et devient juge de paix[10].
Il est membre fondateur de la Società di Studi Valdesi et membre de la Société d'archéologie, d'histoire et de géographie de la Drôme (1866)[12].
Il signe également ses publications sous le nom d'A.-M. de Mornans ou de Jean-Baptiste Alexis Muston[13].
Il meurt le à Bourdeaux, dans le département de la Drôme, où il est enterré.
Publications
Histoire des Vaudois des vallées du Piémont et de leurs colonies depuis leur origine jusqu’à nos jours, Paris, Berger-Levrault, 1834
Alberte de Poitiers, poème relatif à Bourdeaux sur Roubion, Valence, M. Aurel frères, 1838
Les Néolyres, recueil de poésies, Valence, Marc Aurel frères, 1838
Les Vaudois des Alpes italiennes de 1685 à 1694. Poème – Les premiers chants, Paris, Paulin et Lechevalier, 1845
La Couronne d’épines ou saccagement de la Colonie jadis si florissante des Vaudois en Calabre, Paris, M. Ducloux, 1849
Siloé des Alpes, ou sources vives de la grâce jaillissante dans l’Église vaudoise depuis les premiers siècles jusqu’à la Réformation, Paris, M. Ducloux, 1849
Les Parfums de l’hysope ou la foi dans les solitudes, histoire des Églises vaudoises des Hautes Alpes, Paris, M. Ducloux, 1849
Les Martyrs vaudois, ou les confesseurs de la vérité dans les vallées du Piémont, Paris, M. Ducloux, 1849
La Gossen opprimée. Histoire jusqu’ici inconnue des Églises vaudoises du Pragela. Depuis les temps les plus anciens jusqu’à leur extinction, Paris, M. Ducloux, 1850
Les Vallées vaudoises sous la domination française, Paris, M. Ducloux, 1850
F. Mailhet, Les Pâques piémontaises ou le massacre des vaudois du Piémont en 1655, Paris, Marc Ducloux, 1850
Les Lys d’Israël abattus par l’orage, Paris, M. Ducloux, 1850
L’Israël des Alpes. Première histoire complète des Vaudois du Piémont et de leur colonie. Suivie d’une bibliographie, Paris, M. Ducloux, 1851 (trad. anglaise : The Israel of the Alpes: a History of the Persecutions of the Waldenses, Londres, Ingram-Cooke, 1852-1853)
Valdésie, poème, Paris, Hachette, 1863
« Voyage d’exil, Estr. Da L’Esperance. » Journal de la jeunesse chrétienne, 33 (1886) n°6-11, Valence, 1886
« Le Belvédère du Pelvas », annuaire du Club alpin français, vol. 7, Paris, Chamerot, 1880
Notes et références
↑(it) Gabriella Ballesio, « Georges Muston », sur Dizionario Biográfico del Protestanti in Italia, Società di Studi Valdesi (consulté le ).
↑Georges Muston a fait ses études de théologie à Lausanne, il est modérateur adjoint de l'Église vaudoise de 1828 à 1833 [1].
↑(it) Maria Rosa Fabbrini, « Madeleine Jahier Muston », sur Dizionario Biográfico del Protestanti in Italia, Società di Studi Valdesi (consulté le ).
↑Bruna Peyrot, Giosué Gianavello, il leone di Rorà, Torino, Claudiana, 2001, 64 p., (ISBN9788870163728).
↑(it) Maria Rosa Fabbrini, « Alexis Muston », sur Dizionario Biográfico del Protestanti in Italia, Società di Studi Valdesi (consulté le ).
↑Thèse d'histoire pour le baccalauréat, université de Strasbourg/Levrault, 1834, 304 p. [2].
↑Thèse de licence, université de Strasbourg, 1834, notice du Sudoc [3].
↑Patrick Cabanel, « Alexis Muston », dans François Boulet, Olivier Cogne & Stéphane Gal (dir.), Protestants en Dauphiné. 500 ans d'histoire XVIe – XXIe siècles, PUG, , p. 78.
↑Charles Muston, thèse de baccalauréat, 1866, Université de Strasbourg, notice Sudoc [4].
↑Martine François, « Alexis Muston », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques, (consulté le ).
↑« Alexis Muston (1810-1888) », notice d'autorité Data BnF [lire en ligne].
Voir aussi
Bibliographie
Patrick Cabanel, « Alexis Muston », dans François Boulet, Olivier Cogne & Stéphane Gal (dir.), Protestants en Dauphiné. 500 ans d'histoire XVIe – XXIe siècles, PUG, , p. 73-80.
« Alexis Muston », Società di Studi Valdesi [lire en ligne].
H. Bosio :
« Le docteur Alexis Muston », Le Témoin, no 15, .
« Nécrologie. Le docteur Alexis Muston, président honoraire de notre société décédé le », Bulletin de la Société d'histoire vaudoise, no 4, , p. 28-30.
Sur la tombe du doct. A. Muston, in « Le Témoin », no 18, .
Jean Jalla, « Alexis Muston : commémoration centenaire lue à l'Assemblée annuelle de la Société d'histoire vaudoise le », Bollettino della Società di Studi Valdesi - Bulletin de la Société d'histoire vaudoise, no 29, 1911, p. 1-13.
Silvana Vinçon, Alexis Muston e la sua opera, thèse de langue et littérature étrangères, soutenue à l'université de Gênes, 1977-1978.
Pierre Bolle, « Alexis Muston, pasteur républicain, humaniste dauphinois (1810-1888) ». Discours de réception à l’Académie delphinale, Bulletin de l'Académie delphinale, no 7, nov-déc 1983, p. 133-152.
(it) Maria Rosa Fabbrini & Sandra Pasquet, Alexis Muston (1810-1888). Radici valdesi e storia europea di un pastore e intellettuale dell’Ottocento, Turin, Claudiana, 2004 (ISBN8870165043).