Né en Bavière, Alexandre Laemlein vit à la campagne où son père était jardinier. Il vient à Paris en 1823 à la demande de son oncle, Aaron Alexandre, qui tenait alors l'hôtel de l'Échiquier, où venaient des joueurs d'échecs, et qui a été l'auteur d'une Encyclopédie des échecs (Paris, 1837). Il a été naturalisé français le .
Il envoie ses premiers tableaux au Salon de Paris en 1836. Il y remporte une médaille de 3e classe, en 1841, de 2e classe, en 1843, et un rappel en 1859.
De son tableau La Charité universelle (1845), exposé au Salon de 1846 (musée des Beaux-Arts de Caen[1]), Charles Baudelaire écrit dans son Salon de 1846 : « La Charité de M. Laemlein est une charmante femme qui tient par la main, et porte suspendus à son sein, des marmots de tous les climats, blancs, jaunes, noirs, etc. Certainement, M. Laemlein a le sentiment de la bonne couleur ; mais il y a dans ce tableau un grand défaut, c’est que le petit Chinois est si joli, et sa robe d’un effet si agréable qu’il occupe presque uniquement l’œil du spectateur. Ce petit mandarin trotte toujours dans la mémoire, et fera oublier le reste à beaucoup de gens[2]. »
Il a aussi réalisé des peintures murales Conversion d'un aryen par saint Rémi, La Translation du corps de saint Rémi par les anges, L'Apothéose de saint Rémi pour la chapelle Saint-Remy de l'église Sainte-Clotilde à Paris.
Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, Tome 1, Paris, Librairie Renouard, 1882, pp. 867-868 (Gallica).
Gustave Vapereau, Dictionnaire des contemporains, Volume 2, Librairie Hachette, p. 1029 (Texte en ligne).
Henri Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle : guide de l'amateur d'estampes modernes, Volume IX, pp. 5 à 8.
Jérôme Montcouquiol, « Alexandre Laemlein (1813-1871), les étapes d’une carrière », Bulletin de la Société de l’Art français, année 1999, paru en 2000, pp. 275 à 289. — Avec la localisation des principales œuvres.
Jérôme Montcouquiol, « L’Acquisition de la Charité de Laemlein à travers la correspondance de l’artiste et du comte de Nieuwerkerke (1842-1866) », Cahiers du Musée des Beaux-Arts de Caen et des Amis des Musées de Basse-Normandie, no 3, 2014.