Alcide Leroux

Alcide Léon Pierre Marie Leroux est un écrivain et archéologue français né le à Saffré, au village de la Jossaie, et mort à Nantes le .

Biographie

Après la guerre franco-allemande de 1870, qu’il fait en tant que mobile au sein du bataillon de la Loire-Inférieure, Alcide Leroux exerce jusqu'en 1891 la profession d’avocat au barreau de Nantes. Gravement malade à partir de 1911, il perd ses deux fils lors de la Première Guerre mondiale [1].

Les deux grandes passions qui animent Alcide Leroux durant sa vie sont l'écriture et l'archéologie. Adhérent de diverses sociétés savantes nantaises dès 1877, il devient président de la Société Académique en 1888, et de la Société archéologique de Nantes de 1911 à 1913. Il est également membre de la Société préhistorique française, et un membre important de l’Association Bretonne. Leroux s'intéresse tout particulièrement à la préhistoire et à l’histoire des celtes, publiant entre autres des articles d'archéologie locale, résultats de ses propres investigations, comme sur les châtelliers ou les sépultures mérovingiennes de Nozay, Saffré ou Nort-sur-Erdre [2].

Autre apport d’Alcide Leroux à l’étude du patrimoine de Loire-Atlantique, l’étude du parler du pays de la Mée, qualifié alors de patois. L’historien Arthur de la Borderie jugeait ainsi son travail « très supérieur à tous ceux de même genre publiés en Bretagne jusqu’à présent... très utile pour la philologie nationale » [3]. C’est sans doute son travail qui aura été le plus commenté, étant même repris par des associations d’otorhinolaryngologistes[4].

Ses talents d'écrivain se retrouvent en outre dans ses œuvres de poésie, pour beaucoup écrites en latin, ou dans des écrits inspirés par ses voyages, dont celui au Liban en 1888[5].

Œuvres

  • Poésies, Imprimerie de veuve C. Mellinet, 1879.
  • Esquisses sur l'Orient: Tyr, Sidon, Nantes, 1882.
  • Marche du patois actuel dans l’ancien pays de la Mée (Haute-Bretagne), Éd. L. Prud’homme, 1886.

Les publications ayant accueilli ses textes et articles sont nombreuses : les Annales de la Société royale académique de Nantes, le Bulletin de la société archéologique de Nantes, le Bulletin archéologique de l’Association bretonne, la Revue historique de l’Ouest, les Annales de Bretagne, la Revue des traditions populaires, le Bulletin et Mémoires de la Société archéologique de l’Ille-et-Vilaine, la Revue des études historiques, le Moyen-Age : bulletin mensuel d’histoire et de philologie, la Société d’émulation des Côtes-d’Armor...

Il écrira aussi en empruntant un pseudonyme, tel Pierre de la Digue, pour des articles dans L’Observateur nantais, de 1880 à 1885[6].

Notes et références

  1. Bulletin de la Société préhistorique de France, T.XXIII, octobre 1926, p. 190-191
  2. Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de l’Ouest de la France, T.VII, Nantes, 1897
  3. Mélusine : revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages, T.3, 1886-1887, p.288
  4. La Parole, Revue internationale de rhinologie, otologie et laryngologie, Paris, 1903
  5. Bulletin de la Société préhistorique de France, T.XXIII, octobre 1926
  6. Joseph Kerviler, Répertoire de bio-bibliographie bretonne, Rennes, t. 11, 1886-1908

Sources

  • Émilien Maillard, Nantes et le département au XIXe siècle : littérateurs, savants, musiciens, & hommes distingués, 1891.

Liens externes