Albert Villon, né le à Envermeu dans le département de la Seine-Maritime
et décédé le à Thièdeville, marié en 1870 à Appoline Aimée Seigneur[1],
est un fabricant d'horlogerie, un des fondateurs de la future maison Bayard[2].
Premier atelier
Albert Villon fonde son premier atelier d’horlogerie, en 1867, à Saint-Nicolas-d'Aliermont en Seine-inférieure.
Il se spécialise dans la pendule de voyage et la montre de marine[3].
Réveil tapageur
Cadran émaillé. Coll. J.P. Guittonneau.
Estampillé d'un lion passant et des initiales A.V.
Société
A. Villon & Dessiaux
En 1873, il s'associe avec Ernest Dessiaux, le beau-frère de son épouse, jusqu'en 1883. Ils créent la société A.Villon et Dessiaux et déposent, cette même année, puis en 1881, des brevets : Perfectionnements et additions aux réveils ordinaires[4],[5].
En 1885, Albert Villon s'associe avec Paul Duverdrey, comptable, et Joseph Bloquel, horloger, qui prennent en charge la direction des ateliers Saint-Nicolas-d'Aliermont ;
Villon s’occupe de la surveillance générale et de la prospection à l’étranger[7].
Ils créent la société en nom collectif A. Villon, Duverdrey et Bloquel[3],[8].
Dans un souci d'industrialisation, Albert Villon œuvre à simplifier les mécanismes de ses réveils pour optimiser leur fabrication[11].
Appareillage électrique
Il collabore avec Jean Soulat[12], horloger devenu fabricant d'appareillages électriques, au perfectionnement de son compteur horaire d'éléctricité[13] et à un dispositif de contrôle des gaz et des liquides[14].
Albert Villon quitte la société Duverdrey et Bloquel au début des années 1900, qui dépose en 1928 la marque Bayard[3].
Fabrication
Les pièces d'horlogerie créées par Albert Villon sont estampillées d'un « lion passant ». Les plus anciennes comportent également les initiales « A.V. », des pendulettes d'officier en laiton et des petits réveils à cadran émaillé[15].
Maryse Bouy et Jean-Pierre Guittonneau, L'entreprise Soulat de Sancoins à Paris et à La Guerche-sur-L'Aubois : Des inventions en électromécanique 1881-2001, Aubois de Terres et de Feux, , 266 p. (ISBN2-9523576-8-4).
Références
↑Jean-Pierre Guittonneau, « Albert Villon », sur Geneanet (consulté le ).
↑Promotion de M. Villon, maire de Saint-Nicolas-d'Aliermont (Seine-Inférieure), au grade d'officier d'académie.
« Arrêté nommant un officier de l'instruction publique et un officier d'académie », Journal officiel de la République française. Lois et décrets, nos 2, 20e année, , p. 32 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c« Historique », sur Réveils Bayard (consulté le ).
↑Brevet no 97946, Perfectionnements et additions aux réveils ordinaires, 1873. « Liste des brevets d'invention délivrés pour l'horlogerie en 1873 », Revue chronométrique : journal des horlogers, scientifique et pratique, Claudius Saunier, vol. VIII, , p. 68 (lire en ligne, consulté le )
↑Brevet no 142680, Perfectionnement au réveil ordinaire, 6 mai 1881,
« Deuxième liste des brevets d'invention pris en 1881 (Horlogerie) », Revue chronométrique : journal des horlogers, scientifique et pratique : organe des sociétés d'horlogerie et des chambres syndicales, vol. 12, no 311, , p. 178 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Angoulême-du-Temple (rue d'). », Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, Firmin-Didot frères, , p. 1579 (lire en ligne, consulté le ).
↑
Lettre ouverte d'Albert Villon, auprès de la chambre syndicale de l'horlogerie de Paris, sur la question des nouvelles conventions commerciales avec l'Italie, des tarifs concernant l'horlogerie,
« Correspondance, assemblée générale de la chambre syndicale de l'horlogerie de Paris, 10 février 1899 », Revue chronométrique : journal des horlogers, scientifique et pratique : organe des sociétés d'horlogerie et des chambres syndicales, vol. 20, no 511, , p. 242 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Exposition universelle de 1889, liste des exposants », Revue chronométrique : journal des horlogers, scientifique et pratique : organe des sociétés d'horlogerie et des chambres syndicales, vol. 15, no 376, , p. 192 (lire en ligne, consulté le ).
↑Exposition du régulateur de M. Villon à Chicago en 1893.
Camille Krantz, Rapports de l'exposition internationale de Chicago 1893 : Rapports de la délégation ouvrière à l'exposition de Chicago, Paris, Imprimerie Nationale, Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, , 776 p. (lire en ligne), p. 273.
↑L. Lecocq, Horloger de la marine, « Introduction de l'échappement libre à détente pivotée dans l'horlogerie à bon marché », Revue chronométrique : journal des horlogers, scientifique et pratique : organe des sociétés d'horlogerie et des chambres syndicales, vol. 16, no 412, , p. 276 (lire en ligne, consulté le ).
↑Maryse Bouy et Jean-Pierre Guittonneau, L'entreprise Soulat de Sancoins à Paris et à La Guerche-sur-L'Aubois : Des inventions en électromécanique 1881-2001, Aubois de Terres et de Feux, , 266 p. (ISBN2-9523576-8-4).
↑
« Perfectionnement de l'ancien compteur horaire de M. Soulat », Coustet Ernest, Les compteurs d'électricité : Avec 56 figures dans le texte, vol. no 74, Paris, Bernard Tignol éditeur, coll. « Bibliothèque des actualités industrielles », (présentation en ligne, lire en ligne), p. 18.
↑
Brevet no L. 258.275. Villon et Soulat : nouveau dispositif de contrôle des liquides ou des gaz applicable aux compteurs tous systèmes, Revue industrielle : Journal hebdomadaire illustré, fondé 1870, vol. XXVIIIe année, Paris, H. Josse, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 31.