Alain ThomasAlain Thomas
Alain Thomas, né le à Nantes, est un artiste peintre français. Il est considéré comme le chef de file de la peinture naïve-primitive[1],[2]. BiographieJeunesseAlain Thomas a réalisé son premier tableau à l'âge de 12 ans, après que sa grand-mère maternelle, artiste peintre amateur, lui a offert du matériel. Il disposait déjà à l'école d'un talent en dessin. À 14 ans, contraint de travailler comme apprenti pour la confiserie familiale à Saint-Sébastien-sur-Loire[1], il peint la nuit[3]. De 1962 à 1967Autodidacte, il commence sa carrière à l'âge de 20 ans et présente sa première exposition à Nantes en 1963[4]. Il commence par peindre des personnages tristes et rigides aux visages assez indifférenciés à l’image du Saltimbanque (1965). Comme le soulignent les visages du clown Bocki du Cirque Francky (1963) et des baladins (1964), ses personnages ont toujours le regard triste et le sourire figé. Ils occupent presque la totalité du tableau et ne permettent pas d’obtenir une perspective dégagée. Jusqu’en 1967, les fonds de la plupart de ses œuvres sont quasiment inexistants et ne laissent entrevoir que de timides couleurs uniformes tombant souvent à la verticale. Ces éléments se retrouvent également dans le tableau solitude (1964). Influencé par la période bleue et rose de Pablo Picasso comme en témoigne le mime et la Vahiné (1965), Alain Thomas lui rend un Hommage à Pablo (1965) en le représentant de face sur un fond où l’on retrouve la période cubiste du célèbre artiste espagnol. De 1968 à 1979En 1968, Alain Thomas connaît dans sa vie deux événements qui vont lui permettre de s'épanouir : il arrête son travail de confiseur chocolatier pour se consacrer pleinement à la peinture et se marie. L’élaboration de ces nouveaux arrière-plans composés d’oiseaux, de fleurs, de paysages a pour effet d’adoucir l’impassibilité des personnages qui continuent d’offrir le même visage mélancolique, les mêmes yeux noirs candides. C’est à partir de 1968 qu’Alain Thomas abandonne ses constructions-portraits centrés sur un ou deux personnages. Le fond du tableau, la perspective, la profondeur de champ s’ouvrent désormais sur des paysages verdoyants peuplés d’animaux fantastiques comme la licorne située aux côtés d’Irun (1968). De 1968 à 1979, il s'affirme dans cette optique avec sur l’embarcadère du rêve (1969), le temps des métamorphoses (1970), l’arbre-fleurs (1979) et Graziella, princesse des lutins (1972). De 1980 à aujourd'huiÀ partir des années 1980, le portrait posé, en gros plan, disparaît peu à peu. Animaux, et personnages se multiplient pour s’intégrer dans leur environnement. Les peintures se singularisent par la diversité des thèmes abordés tels que le cycle des saisons, la féerie, l’Orient, la Russie et le bestiaire. Alain Thomas a fait du toucan son oiseau symbole dont il peint un à un les 113 spécimens de cette espèce depuis 1995. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO.) et le WWF (Fonds Mondial pour la Nature) apportent leur soutien à sa démarche.
Les compositions traitées sont scène hivernale russe (1983), bouquet printanier (2002), Sultan, Schéhérazade et Dinarzade (1985), scène orientale animée (1997) ou Sultane à la guirlande (1987), paysage hivernal nocturne aux trois moines (2004), oiseaux exotiques (2003), Gerda à la montgolfière (1991), concerto animalier (1998).
En 2020, Clisson accueille deux de ses œuvres : Le Jardin du Héron et La Cascade aux Toucans. Ces deux créations sont la propriété de la ville de Clisson. Le projet s’inscrit dans le Parcours de l’Odyssée des Oiseaux, un dispositif régional créé autour de son œuvre. Ce parcours artistique à vocation touristique réunit des œuvres inspirées par l’univers du peintre, en vue valoriser des lieux culturels[5]. Entre le 22 et le , le spectacle son et lumière "Lucia, Mystères d'Amazonie", directement inspiré des œuvres du peintre, attire 182 000 personnes. Les œuvres sont projetées à Nantes sur la cathédrale et sur le Muséum, mais aussi sur la cathédrale d'Angers, et sur le Château-Neuf à Laval[6]. En octobre 2020, il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite par Jean-Marc Ayrault[7]. ŒuvresLa « Fresque du toucan à bec caréné »Dévoilée en , cette fresque de plus de 125 m2 représentant un toucan à carène en forêt amazonienne, ornait auparavant un mur de la place Aimé-Delrue. En raison de la construction d’un immeuble, la fresque du toucan à bec caréné quitte cet emplacement en . Dix ans après sa première apparition et une rénovation complète, la fresque du toucan fait son retour en dans le centre-ville de Nantes, sur un mur de la rue Fanny-Peccot, à proximité de l’Hôtel de Ville[8]. Entièrement réalisée à la main par quatre artisans des ateliers Greleg, la fresque est le résultat de l’agrandissement par projection de l’œuvre d’Alain Thomas selon la technique du carreau. Initialement commandée par l’entreprise Giraudy, devenue aujourd’hui Viacom, la fresque du toucan est désormais la propriété de la Ville de Nantes. Le « Triptyque de la Nativité »Le « Triptyque de la Nativité » est exposé à la cathédrale de Nantes[9] depuis Noël 2004[10]. A l’occasion de la messe de Minuit, Mgr Soubrier dévoile une Nativité peinte par Alain Thomas. L’artiste a consacré une année entière à la réalisation de ce triptyque de 3,5 m2. D’un commun accord entre les représentants du Ministère de la Culture et de l’Evêché de Nantes, l’accrochage de cette œuvre revêt un caractère définitif. IllustrationsAlain Thomas a illustré une vingtaine de livres dont plusieurs bestiaires, livres de bibliophilie tels que Marco Polo (1987) et contes pour enfants comme Neige de Printemps (1987). Certaines créations sur papier comme celle du Toucan (2002) et des Aras Macao (2004) décorent également les supports de nombreuses collections sur porcelaines de Limoges, soies de Lyon, émaux de Longwy, tapisseries d’Aubusson, enluminures, etc.
DécorationAlain Thomas dans la culture populaire
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
|