Alain Gibert est né dans une famille d'agriculteurs du canton de Pradelles en Haute-Loire. Il étudie les mathématiques et devient enseignant, avant d'apprendre la guitare et le jazz en autodidacte[2]. En 1975, il apprend le trombone, qui devient son instrument principal. Alain Gibert est un des membres fondateurs de l'ARFI en 1977 à Lyon, et s'investit en particulier dans le big bandLa Marmite Infernale[2],[3] ainsi que dans le Marvelous Band.
Il travaille également avec Steve Waring sur l'écriture de chansons pour enfants[2]. Attaché à l'Auvergne et à la musique traditionnelle, il collabore avec André Ricros pour l'album Le partage des eaux, obtient avec lui un grand prix du disque de la Musique de l'Académie Charles-Cros pour le livre-album Chansons à dormir couché en 2004, et participe à la création de la compagnie l'Auvergne imaginée[3].
Au sein de l'ARFI, il joue au sein du trio Apollo avec Jean-Paul Autin et Jean-Luc Cappozzo, et du duo Kif-Kif avec son fils, le clarinettiste Clément Gibert[4].
Il meurt le au CHU de Clermont-Ferrand, près de son domicile auvergnat de Montmorin[5]. Un hommage lui est rendu par le ministre de la culture Aurélie Filippetti[6]. Le pianiste François Raulin lui rend hommage dans une lettre d'adieu, le décrivant comme « un grand compositeur, un subtil mélodiste et un savant harmoniste »[7].
Discographie sélective
Avec le label ARFI
Marmite infernale :
Gloire à no héros (1990)
Boum ! (1997)
Au charbon (2001)
Sing for Freedom (2004)
envoyez la suite (2007)
"Le cauchemar d'Hector" (2012)
Kif kif :
les deux moitiés de la pomme (2004)
la descendance de l’homme (2010)
Bomonstre & Boris Jollivet, Lionel Marchetti, Joël Bastard :O Saisons… O Trombones (Arfi, 2010)
Trio Apollo :
l’âge du cuivre
Cap inédit (1999)
Adieu les filles (2007)
Le Marvelous Band (Arfi)
Avec d'autres labels
opéra Le roi Démonté et Pticado (Auvidis collection zéro de conduite)
↑« Communiqué du ministre de la culture et de la communication » [PDF], sur culturecommunication.gouv.fr, Paris, (consulté le ) : « Communiqué de presse
Hommage d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication à Alain Gibert
L'Arfi, association à la recherche d'un folklore imaginaire, collectif de musiciens lyonnais fondé en 1978, est en deuil. Elle vient de perdre l'un de ses pères fondateurs, le tromboniste et inventeur de sons Alain Gibert.
Autodidacte, Alain Gibert avait découvert la musique à travers sa passion pour le jazz. D'abord guitariste, il avait ensuite choisi de jouer du trombone.
Il incarnait la grande histoire du jazz et de la musique libre racontée au jeune public à travers les nombreux spectacles qu'il lui a consacrés. Les adultes n'étaient pas en reste lorsqu'il collaborait avec des orchestres comme le Marvelous Band, la Marmite Infernale ou le trio Apollo, ou avec André Ricros, le chanteur de la Compagnie de l'Auvergne Imaginée, le clarinettiste Louis Sclavis et le compositeur Steve Waring.
Alain Gibert laissera à tous les amateurs de jazz et de musiques improvisées le souvenir d'un artiste généreux, d'un remarquable pédagogue amoureux de l'Auvergne et de ses musiques traditionnelles et d'un infatigable expérimentateur de sons, de musiques et de chansons.
Paris, le 26 juin 2013. »