Adrien Dassier, fils de Pierre Dassier, est né à Lyon ; il est d’origine flamande. Il épouse la fille d’un marchand, Anne Houwaart.
Il est fortement influencé par la peinture italienne qu’il maîtrise avec brio, bien que l’on n’ait aucune preuve d’un quelconque voyage en Italie. Ses commandes sont essentiellement religieuses, de la part de l’Église et des couvents de la ville de Lyon. Il reçoit une commande pour six tableaux illustrant la vie de la Vierge, destinés à décorer les murs de l'abside de l'église Saint-Nizier : le seul encore connu et représentant la Visitation est conservé dans l’église Saint-Pierre de Vaise[1].
Il va peindre des portraits, des décors de plafonds, des marques de fabrique pour quelques grands marchands comme Jean Hubert ou Guillaume Puylata.
Il meurt en 1689, la même année que Thomas Blanchet (il a fait le plafond de l’Hôtel de Ville à Lyon).
Œuvres
On peut lui attribuer plus d’une quarantaine d’œuvres, avec une localisation géographique dispersée dans Lyon, au Metropolitan Museum de New York, à l’Institut Courtaud à Londres, au Musée de Darmstadt ou d’Orléans.
Saint Jacques et saint Philippe, huile sur toile, 1668, Annonay, chapelle de Trachin[2].
↑Gérard Bruyère, « Les embellissements des églises de Lyon au lendemain de la révolution : la commande de 1813 pour l'église Saint-Nizier », », Bulletin municipal officiel, Lyon, no 2808, , p. 1-2.
↑J.-Ch. Stuccilli, « Adrien Dassier, Le Songe de Jacob », dans Frédéric Elsig (dir.), Catalogue raisonné des peintures françaises du XVe au XVIIIe siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Somogy, , p. 185, n° 65.