Éduqué chez les oratoriens de Lyon, Beuchot travailla ensuite quelque temps chez un notaire, et finit par étudier la médecine. En 1794, il fut nommé chirurgien aide-major au neuvième bataillon de l’Isère.
Littérature
Rentré dans la vie civile aussitôt que cela lui fut possible, Beuchot fit paraître ses premiers essais littéraires dans le Bulletin des Petites Affiches de Lyon. En 1801 il vint à Paris, où il coopéra au Courrier des spectacles d'Édouard Lepan et, en 1802, il publia avec Dominique Boutard un vaudeville intitulé les Prisonniers de Londres, ou les Préliminaires de paix, et inséra plusieurs poésies légères dans divers recueils. En 1808, il prit part à la rédaction du Nouvel Almanach des Muses, et réalisa plusieurs articles nécrologiques dans la Décade philosophique.
Bibliographie
À dater de 1810, il fut, avec F. Pillet et Charles Weiss, l’un des collaborateurs les plus actifs de la Biographie de la France de Louis-Gabriel Michaud, et jusqu’en 1827, il révisa principalement la partie bibliographique de cet ouvrage, auquel il cessa de coopérer pendant l’impression du t. XLVIII, par suite de difficultés avec l’éditeur, M. Michaud. Il y inséra de précieuses informations.
Il rédigea aussi la partie bibliographique de la Biographie des Hommes vivants, 1815, 5 volumes in-8°. De 1811 à 1849, il dirigea avec un soin éclairé la publication de la Bibliographie de la France, ou Journal de l’imprimerie et de la Librairie, recueil utile, accompagné de tables propres à faciliter les recherches.
Grandes éditions
Il fit aussi réimprimer, avec des préfaces et des notes :
les Œuvres de Voltaire ; 1831-1841, 72 volumes in-8°, dont 2 de tables. Cette édition, la plus complète et la plus estimée, est le fruit de plus de quinze ans de travaux. Pour cette édition, il écrivit plusieurs « Avertissements » notamment pour l'Écossaise, pièce de théâtre écrite en 1760 (1829), mais aussi pour le Dictionnaire philosophique, La Henriade, l'Essai sur les mœurset l’Esprit des nations, etc[3].
Bibliothécaire de la chambre des députés depuis 1831, Beuchot fut mis à la retraite en 1850.
Publications
Nouveau Nécrologe des hommes nés en France ou qui ont écrit en français, morts depuis le ; Paris, 1812, in-8° ;
Liberté de la Presse, 1814, in-8° ;
Oraison funèbre de Bonaparte ; 1814, in-8°: recueil piquant des adulations adressées à Napoléon par certains fonctionnaires; il y eut cinq éditions[4] ;
Opinion d’un Français sur l’Acte additionnel aux constitutions de l’empire; 1815, in-8° ;
Dictionnaire des Immobiles ; 1815, in 8 ;
Réflexions sur les lois concernant la propriété littéraire ; 1817, in-8° ;
Notice sur Fénelon, suivie d’une liste chronologique de ses écrits ; 1831, in-8° ;
Catalogue de la bibliothèque Voltairienne, collection unique restée en manuscrit, comprenant les éditions originales et les principales réimpressions de chacun des ouvrages de Voltaire, avec les satires, critiques, parodies, apologies, etc., sur Voltaire.
↑Voir Nicolas Morel, Le Voltaire de Beuchot, une édition savante sous la Restauration, Georg Editeur, 2020. Lire en ligne.
↑Selon Charles du Rozoir dans son article Régiment de la Calotte du Dictionnaire de la conversation et de la lecture, inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, par une société de savants et de gens de lettres. Sous la direction de M. W. Duckett. Paris 1853, seconde édition, tome 4, pages 252-254, cette Oraison a été inspirée par l'Éloge historique ou l'histoire panégyrique et caractéristique d'Emmanuel de Torsac, monarque universel du monde sublunaire, généralissime du Régiment de la calotte, prononcé au Champ de Mars, et dans la chaire d'Érasme, par un orateur du Régiment, s. d. (1724).