Adolphe SteinheilAdolphe Steinheil
Édouard Charles Adolphe Steinheil, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un peintre français. Il doit sa notoriété à la vie aventurière de son épouse Marguerite Steinheil, et au meurtre dont il fut victime dans des conditions mystérieuses, l'affaire Steinheil. BiographieSon père est le peintre verrier Louis Steinheil[1], restaurateur des vitraux de la cathédrale de Strasbourg et de la Sainte-Chapelle, et son oncle le peintre Ernest Meissonier. Artiste sans grand succès, il gagne sa vie en réalisant des miniatures à la manière de Meissonier, ainsi qu’en exécutant des peintures murales et en restaurant des vitraux dans les églises, à l’exemple de son père. Le , il épouse Marguerite Japy, née en 1869. Elle est quelque temps son modèle, mais elle aspire à une existence plus intense et fortunée, et ouvre dans leur villa du 6 bis, impasse Ronsin, proche de Montparnasse, un salon bientôt fréquenté par le Tout-Paris. Devenant l'archétypale demi-mondaine conjuguant ambition et tempérament, elle passe tour à tour dans les bras de différents amants influents et généreux. Marguerite, toujours soucieuse de la carrière de son époux, lui obtient en effet des commandes de tableaux de ses protecteurs, ce qui permet d'autant plus facilement à Adolphe d'accepter ses infortunes conjugales. Sa liaison avec le président de la République, Félix Faure, vaut à son compréhensif époux une commande officielle pour un tableau monumental représentant La Remise des décorations par le président de la République aux survivants de la catastrophe de la Redoute Ruinée (), qui est exposé au Salon de 1898[2], ainsi que la croix de la Légion d’honneur la même année. AssassinatLe , Adolphe Steinheil meurt étranglé lors du cambriolage de son domicile parisien, qui coûte également la vie à sa belle-mère[3]. Les circonstances de ce que les gazettes appellent le « crime de l’impasse Ronsin » sont aussi troublantes que l’attitude de sa femme qui est retrouvée ligotée dans sa chambre. Un temps soupçonnée d'avoir commandité le meurtre de son époux et de sa mère pour pouvoir se remarier par la suite, Marguerite Steinheil est traduite devant les assises en avant d'être acquittée faute de preuves, sans que les faits ne soient jamais élucidés. Le couple eut une fille, Marthe Adèle Jenny (1891-1931)[4], qui épousa en premières noces, le 25 juillet 1911, l’artiste peintre Raphaël Séraphin del Perugia (1887-1915)[5]. Adolphe Steinheil est inhumé au cimetière de L'Haÿ-les-Roses. Œuvres
Notes et références
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