Adhémar ou parfois Aymar appartient à la famille Fabri, originaire de La Roche-sur-Foron, dans le comté de Genève[1]. Il est dit parfois Adhémar de la Roche, à la suite de la mention « Adhemarus de Ruppe, episcopus Gebennesis » dans l'obituaire de la cathédrale de Genève[2]. Ainsi l'abbé Joseph-Antoine Besson a rapporté un Adhémar de la Roche, évêque au Xe siècle, d'après le nécrologue de l'église de Genève[3], mais réfutée par Jean-Louis Grillet (1807)[2].
Carrière ecclésiastique
Il entame une carrière ecclésiastique, appartenant à l'ordre des dominicains[1]. Il est mentionné pour la première fois comme prieur du couvent en 1353 et y reste jusqu'en 1357[1]. Il est mentionné comme curé de Rumilly en 1365, selon l'Armorial genevois (1849)[4].
L'analyse des documents permettrait de conclure qu'il ne se rend dans sa ville épiscopale de genève qu'à une seule occasion[1].
Il accorde aux habitants de Genève le droit de facturer des intérêts sur les prêts. Ce droit est, à l'époque, unique dans toute la chrétienté. En 1387, il publie une charte reconnaissant Genève une république civile. La ville lui doit la confirmation de ses franchises, dont il fait publier le recueil le [2],[1]. Il confirme ainsi, pour lui et ses successeurs, « toutes les libertés, franchises, immunités, us et coutumes » pour la cité[1]. Ce document est approuvé par bulle pontificale de Félix V, le [2].
Ces franchises deviennent dans la suite le code de ses libertés genevoises, et tous les citoyens en regardèrent l'étude comme nécessaire[2].
Héraldique
L'Armorial genevois (1849) indique que l'évêque utilise des armoiries composées d'une étoile à huit rais[4]. Cependant la famille Fabri fait évoluer celles-ci à l'issue de l'acquisition de la seigneurie de Begnins, en pays de Vaud[4].
Le sceau de l'évêque porte en légende « ADEMARII : DEI : GRACIAI : EPI : GEBENNENSISI »[4].
Traces contemporaines
Une rue de Genève porte son nom. Une rue de La Roche-sur-Foron porte son nom.
↑ abcde et fJean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, et spécialement celle des personnes qui y étant nées ou domiciliées, se sont distinguées par des actions dignes de mémoire, ou par leurs succès dans les lettres, les sciences et les arts, Puthod, (lire en ligne), p. 212-214.
↑Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste et Maurienne et du dècanat de Savoye, Nancy, Henault imprimeur-libraire, , p. 10 (lire en ligne).
↑ abc et dJean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 245-247.
Voir aussi
Bibliographie
Alfred Dufour, « Les Franchises d'Adhémar Fabri » section dans l'article « La place du vieux droit genevois entre droit romain et droit coutumier », pages 185 et suivantes, dans Jacques Bouineau, La coutume, la tradition, la pratique et le droit écrit : Numéro 37 de Méditerranées (Nanterre, France), Editions L'Harmattan, (ISBN978-2-7475-6555-4)
Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN2-7010-1112-4, BNF34842416, lire en ligne).