Adel al-Joubeir
Adel ben Ahmed al-Joubeir (arabe : عادل بن أحمد الجبير), né le à Al-Majma'ah[1], est un diplomate et homme politique saoudien. Il est ministre des Affaires étrangères du royaume du au . BiographieFormationNé à Al-Majma'ah, au nord de Riyad, il étudie dans son pays, en Allemagne, au Yémen, au Liban et aux États-Unis où il obtient une licence en sciences politiques et économie à l’université de North Texas en 1982 et une maîtrise en relations internationales à l'université de Georgetown en 1984. Il reçoit en 2006 un doctorat honorifique en sciences humaines de l’université de North Texas[2]. Carrière diplomatiqueEn 1987, il intègre le service diplomatique saoudien et est affecté à l'ambassade aux États-Unis, où il devient conseiller spécial de l'ambassadeur Bandar ben Sultan Al Saoud. Au cours de la première guerre du Golfe, en 1991, il devient porte-parole du gouvernement saoudien. En 1991, il fait partie de la délégation du Conseil de coopération du Golfe à la conférence pour la paix de Madrid, puis de la délégation saoudienne aux discussions pour le contrôle multilatéral des armes de Washington en 1992. En , il est envoyé au sein des forces armées saoudiennes en Somalie avec la Force d'intervention unifiée des Nations unies[2]. Il accède à la direction du bureau saoudien de l’information et des affaires du Congrès à Washington en 2000. La même année, il est nommé conseiller du prince héritier d’Arabie saoudite en matière d'affaires étrangères[2]. Il joue un rôle clé dans la stratégie de communication de l'Arabie saoudite aux États-Unis depuis les attentats du 11 septembre[3]. Le , il est nommé ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington en remplacement de Tourki ben Fayçal Al Saoud. En 2011, il réchappe à une tentative d’assassinat à Washington, attribuée par Riyad aux agents iraniens de la force Al-Qods[4]. Ministre des Affaires étrangèresLe , il est nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement du prince Saoud ben Fayçal Al Saoud, en fonction depuis quarante ans[3]. Il est le second à accéder à ce poste sans appartenir à la famille royale saoudienne, après Ibrahim ben Abdallah Al Sowayel (en), en poste entre 1960 et 1962. Pour certains, la nomination d’Adel al-Joubeir est le reflet du souhait du royaume de porter à la tête de sa diplomatie un homme capable de s’adresser à une audience occidentale, et particulièrement américaine[5]. En , Adel al-Joubeir participe à la conférence sur la paix au Proche-Orient organisée à Paris et présidée par Jean-Marc Ayrault[6]. En , après la rupture des relations de plusieurs pays du Golfe avec le Qatar, il précise à l’occasion d’une visite à Washington pour rencontrer son homologue américain Rex Tillerson qu’il n’y a pas de blocus contre le Qatar[7]. Le , il est relevé de son poste par le roi Salmane et rétrogradé au rang de ministre d'État, correspondant à une fonction de secrétaire d'État[8]. Vie privéeIl est marié depuis 2009 à Farah al-Fayez, avec qui il a deux enfants[9]. Distinctions
Notes et références
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