Les Téléboens (Τηλεβόαι ; Tēlěbǒae, -ārum), venus des îles Téléboïdes (Tēlěbǒides insǔlae) ou Taphies (Taphǐae) et qui colonisèrent l'île de Caprée, en face de Sorrente ;
Les Lélèges (Λέλεγες ; Lělěges, -um) de Locride, Carie et Thessalie.
Vers -281, Pyrrhos Ier d’Épire semble exercer l’hegemon sur l’Acarnanie. La domination épirote se prolonge jusqu’à la guerre chrémonidéenne (-267 - -262) : Alexandre II d’Épire cherche refuge en Acarnanie après son échec face aux Macédoniens, et ses alliés acarnaniens et étoliens l’aident à recouvrer son royaume.
Vers -263 ou -262, une alliance assortie d’une isopolitie unit Étoliens et Acarnaniens. Mais, dix ans plus tard (-253 ou -252), l’Acarnanie est partagée entre l'Épire et les Étoliens, puis elle est soumise par les Macédoniens en -225.
En -27, l’Acarnanie est incorporée à l’Achaïe, province romaine comprenant la Grèce proprement dite, y compris l’Épire méridionale et la Thessalie, ainsi que les îles de la mer Égée : l’archipel des Sporades et une partie de celui des Cyclades, et de la mer Ionienne.
Le duc latin Carlo Ier Tocco partage ses possessions entre ses fils et son neveu. L’Acarnanie est partagée entre Memnon, Turnus et Ercole, l’Étolie revenant à son neveu Carlo II Tocco, fils de son frère Léonard. Memnon, Turnus et Ercole se disputent entre eux l’héritage paternel jusqu’à ce que Memnon appelle le sultan turc Mourad à son secours. Ce dernier feint d’écouter sa demande et envoie une partie de son armée sous les ordres de Kharadja Pacha en Acarnanie. En 1480, l’Acarnanie est conquise par l’Empire ottoman. Elle fait partie du sandjak de Carlélie (Karl-ili soit « province de Carlo ») qui relève de l’eyalet des îles et de la mer Méditerranée (en turc : Cezayir-i Bahr-i Sefid Eyaleti ou Cezayir-i Bahr-i Sefid Beylerbeyliği), administré par le capitan pacha (Kaptan Paşa ou Kaptan-ı derya), puis de l’eyalet de Morée (Mora Eyaleti ou Mora Eyaleti).
Par le protocole du , la Conférence de Londres attribue l’Acarnanie et l’Étolie à la Grèce, moyennant le versement d’une compensation financière à la « Sublime Porte »[3]. L’attribution est confirmée par le traité de Londres du [4].
↑Asterios Koukoudis, The Vlachs : Metropolis and Diaspora, éd. Zitros, Thessaloniki 2003, (ISBN9789607760869).
↑Protocole du 26 septembre 1831 : « L’Étolie et l’Acarnanie sont des pays arides et pauvres, dont la population, peu nombreuse mais guerrière, ne s’est, dans aucun temps, entièrement soumise à l’autorité de la Porte. La possession de ces deux districts, loin d’assurer à l’Empire ottoman un accroissement de revenu ou de puissance, n’est donc pour lui qu’une source d’inquiétude et de trouble, tandis qu’elle donnerait au Gouvernement grec une bonne frontière, une sécurité complète et les moyens d’entretenir avec la Turquie des relations de bon voisinage, mutuellement indispensables. Ces motifs sembleraient devoir porter le Gouvernement turc à accepter l’équivalent qui lui sera proposé ».
↑Traité de Londres du 7 mai 1832, article 5 : « Les limites définitives du territoire Grec seront telles qu'elles résulteront des négociations que les Cours de France, de la Grande-Bretagne et de Russie viennent d'ouvrir avec la Porte Ottomane, en exécution du Protocole du 26 septembre 1831 ».