Abderrazak Abdelkader grandit dans une famille faisant partie de la haute société syrienne, il étudie dans les écoles françaises dirigées par les prêtres catholiquesassomptionnistes. Les frères de Abderrazak ont fait Saint-Cyr et sont devenus officiers supérieurs dans l’armée française. L’un d’eux a été tué en Indochine. Son père, Mohamed-Saïd El-Hassani El-Djazairi, vendit de nombreuses propriétés au Fonds national juif.
Dès 1948, il a apporté son aide à la Palmah, la milice juive pour la création d’un État israélien.
En 1952, il fait un séjour en Israël et étudie le rôle des kibboutz. Il fut volontaire pour y travailler. Plus tard, il envisagea le kibboutz comme moyen de développement de l’Algérie indépendante et démocratique.
Il rejoint le F.L.N. algérien au sein duquel il occupe diverses responsabilités, notamment dans l'O.S. (Organisation Spéciale) de la Fédération de France. Rentré en Algérie en août 1962, il fonde avec d'autres militants le groupe marxiste léniniste d'Algérie. Il s'oppose résolument au régime Ben Bella et tente d'unifier l'opposition populaire[2], il est arrêté en Kabylie, en août 1963[3]. Quelques mois plus tard, l’Algérie entama des démarches pour rapatrier de Syrie les cendres de l’émir Abdelkader, afin de cimenter la cohésion nationale. La famille y mit une condition : la libération de Abderrazak. Il fut libéré et expulsé vers la France.
Il retourna vivre en Israël, s’installa dans le village de Migdal près de Tibériade et épousa une Israélienne, d'origine juive tunisienne et autrichienne.
Il a ensuite tenté de s’installer dans un kibboutz, mais cela lui a été refusé et il a terminé sa vie dans une roulotte, dans le village de Majdel, un village algérien[réf. nécessaire] avant de devenir israélien. Tout au long de sa vie, il écrira des articles dans la presse à la gloire du sionisme et contre le processus de paix[4].
Abderrazak Abdelkader est enterré dans le cimetière du kibboutz Afikim, une modeste tombe dirigée vers le Golan. Son nom n’est pas gravé, il y a une simple inscription « Dov Golan » et ses dates de naissance et de décès 1914 – 1998. Parmi les personnes qui lui rendirent hommage lors de son enterrement se trouvait Yitzhak Shamir, ancien premier ministre d'Israël[5].
Ouvrages
Le conflit judéo-arabe (Juifs et Arabes face à l’avenir), F. Maspero, 1er janvier 1961.
Le monde arabe à la veille d’un tournant, F. Maspero , 1966, (ISBN9782348038778).
↑Abd al Razzāq Auteur du texte Abd al Qādir, Le monde arabe à la veille d'un tournant / A. Razak Abdel Kader, (lire en ligne)
↑« Le départ de l'ancien président du G.P.R.A. peut marquer la fin de l'ère " libérale " de la révolution », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )