Fervent partisan de la guerre d'indépendance algérienne, il déclare : « Nous sommes avec l'Algérie avec notre cœur et notre argent et, plus nous avons d'argent, plus nous subventionnons l'Algérie »[2]. Sous son règne, le Koweït devient le troisième plus gros financeur étatique du FLN, derrière la République arabe unie et l'Irak[3].
Contrairement à ses prédécesseurs, Abdullah était plus pro-arabe que pro-britannique. Il a effectivement mis fin au statut de protectorat britannique du Koweït en signant un traité avec les Britanniques le 19 juin 1961. Il est considéré comme le fondateur du Koweït moderne. Il a introduit la Constitution du Koweït en 1962, suivie par le Parlement en 1963[4]. Il est considéré comme ayant été plus engagé en faveur du constitutionnalisme et de la démocratie parlementaire que les dirigeants qui se sont succédé[5].
↑Emmanuelle Colin-Jeanvoine et Stéphanie Dérozier, Le financement du FLN pendant la guerre d'Algérie : 1954-1962, Bouchène, , 168 p. (ISBN978-2-35676-002-9 et 2-35676-002-4, OCLC221531217, lire en ligne), chap. 2 (« Les ressources financières du FLN »), p. 82
« Il s’avère que 95,90 % du total des revenus proviennent des pays arabes, apparaissant nettement comme les banquiers du FLN, et plus précisément l’Irak et l’Égypte qui participent respectivement pour 40, 9 % et 28, 8 % cette année-là. Viennent ensuite le Koweit (12,2 %), la Syrie (6,5 %), l’Arabie Saoudite (5,2 %), la Jordanie (3,6 %), les autres pays arabes constituant environ 3,5 % de leur contribution totale. »