Abbaye de Toussaint (Châlons-en-Champagne)
L'abbaye de Toussaint (ou Toussaints) est une ancienne abbaye dont les bâtiments actuels datent du XVIe siècle. C'est actuellement une propriété privée. LocalisationElle se trouve à Châlons-en-Champagne entre la place de l’École des Arts et Métiers et le quai des Gadz'Arts. HistoriqueAbbatiale Saint-SulpiceAu Ve une église des Saint-Innocents existait en l'île au nord de Châlons, dom Mabillon la cite comme étant ensuite l'église de Saint-Sulpice desservie par les moines de l'ordre de Saint-Benoît. Les possessions de l'abbaye passèrent dans des mains laïques, jusqu'en 860 où le comte Bernard, par charte devant le roi, donne les possessions à l'évêque de Châlons. Abbaye de ToussaintRoger II, évêque de Châlons, demanda au Pape Clément II des privilèges pour la fondation d'une abbaye, Roger y transféra les reliques de Saint-Lumier[1], la dota de terres et droits et Baudouin, comte de Flandres, y pourvut aussi. Une nouvelle église fut bâtie. Le premier abbé Rainevard reçut les lettres du pape en 1047. En la charte du monastère est écrite par le chancelier de l'église cathédrale Hugues et confirmée par les sceaux de l'évêque Roger, l'archidiacre Varin, le doyen Helbert et les chevaliers Roger de Pleurs, Gildin, Guy, des bourgeois de la ville Frédéric et Regnault. L'abbaye pourvoyait en prêtres un certain nombre de paroisses et aux besoins financiers de l'hôpital Saint-Nicolas où œuvraient des sœurs. Les chanoines s'occupèrent d'un hôpital pour les lépreux et les pestiférés, hors les murs mais côtoyant l'abbaye[2] L'abbaye fut ruinée, incendiée en 1356 et 1359 par le parti anglais, elle se trouvait hors les murs. Des travaux furent entrepris pour la relever mais le régime des commendes laissa l'établissement dans un état proche de l'abandon. Sa disparitionL’abbaye, dont les bâtiments actuels dataient du XVIe siècle, était située sur un territoire qui s’appelait le ban de Toussaints ou le ban de l’île. En effet c'était une île entourée par des bras de la Marne qui fut patiemment relevée. Le bras sud fut comblé en 1567 pour former la rue Saint-Dominique. Dans la première cour se trouvait une façade qui devait être celle de l'hôtel Ribault. La première mention de cet hôtel date de 1383 quand il appartenait à Michel Branlart, écuyer et seigneur de Villers-aux-Corneilles. En 1672 est fondé le couvent des Dames-Régentes ou des Nouvelles catholiques, encore appelé La Doctrine. Il accueillait les dames protestantes converties, les filles débauchées qui recouvraient la vertu et comme établissement d'enseignement, des jeunes filles. La congrégation fut dispersée en 1789, et les bâtiments devinrent une caserne puis en 1790 l'École Royale d'artillerie qui y demeura jusqu'en 1803, quand elle fusionna et fut transférée pour devenir École d'application de l'artillerie et du génie de Metz. À partir de 1806 ils furent affectés aux étudiants des Arts et Métiers. En 1861 le Département fit l'acquisition des bâtiments pour y établir l’École normale d'instituteurs. Il est depuis 2006 une propriété privée en restructuration[3] afin d'y créer des logements[4]. Elle est classée aux monuments historiques[5]. ArchitectureSont classés :
Galerie
Abbés et abbés commendatairesAbbés réguliers
Abbés commendatairesÀ partir du concordat de Bologne, commence la série des abbés commendataires et seigneurs temporels :
Droit de patronage et dîmesLe chapitre de l'abbaye a le droit de patronage (présentation à la cure), c'est-à-dire de présentation à l’évêque et de nomination d'un desservant aux églises ou cures (paroisses) où il percevait les grosses dîmes : Ante, Les Aulnois (Pierry), Auve, Bussy-le-Repos, Dampierre-le-Château, Dommartin-sur-Yèvre, Notre-Dame de l'Épine, Faux-sur-Coole, Fèrebrianges, Flavigny, Herpont, Lenharrée, Matougues, Mesnil-sur-Oger, Normée, saint André de Saint-Memmie, Sarry, Sompuis, Songy, La Veuve, Villiers-aux-Corneilles[6] Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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