L’abbaye de Pipewell (appelée anciennement St. Mary de Divisis) est une ancienne abbaye cistercienne située dans la ville de Pipewell(en) (dans le comté du Northamptonshire), en Angleterre. Comme la plupart des abbayes britanniques, elle a été fermée par Henry VIII durant la campagne de dissolution des monastères.
Histoire
Fondation
L'abbaye est fondée en 1143 par William Batevileyn[3] (ou Butevilain[5]), qui fait venir des moines de l'abbaye de Newminster après avoir demandé également aux moines de Garendon s'ils pouvaient assumer cette fondation[5],[6].
Moyen Âge
L'abbaye de Pipewell n'atteint jamais une importance considérable[5]. Cependant, elle reçoit de nombreux dons, en particulier dans le Warwickshire, à commencer par ceux d'un certain William de Causton, qui se fait moine par la suite. À partir de 1286, le déclin de l'abbaye commence, la gestion étant beaucoup plus défaillante[7]. En 1365, il ne reste plus que vingt moines environ à l'abbaye[5].
Liste des abbés de Pipewell
Geoffrey 1143
Robert
William
Roger
Robert
Roger
William
Robert of Pateshull
William of Lynton
Robert of Newbold
Gerard de Lega
Reginald
Thomas of Grafton, élu en 1265, quitte sa charge en 1279
John de Hillum, élu en 1280, quitte sa charge en 1294
Richard of Heyham, élu en 1294
Andrew of Royewell, élu en 1298
Thomas of Thokerington, élu en 1308, quitte sa charge en 1320
William of Lalleford, élu en 1320, quitte sa charge en 1322
En 1538, comme l'immense majorité des monastères britanniques, à la suite de la rupture entre Henry VIII et l'Église catholique, l'abbaye de Pipewell est fermée lors de la campagne de dissolution des monastères. Il ne reste alors que quatorze moines à l'abbaye[5]. À partir de 1548, les bâtiments servent de carrière de pierre et sont systématiquement détruits[3]. En 1720, aucune trace de maçonnerie n'est plus visible[5].
En 1909, des investigations archéologiques sont menées par Harold Brakespear et révèlent que les infrastructures sont restées intactes[3].
L'abbaye
L'abbaye est située le long du Harpers Brook(en), une petite rivière tributaire de la Nene. Le monastère respectait le plan cistercien traditionnel[3].
Notes et références
↑(la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 148.
↑Edmond Régnier 1913, « The fondation of Pipewell Abbey, Northamptonshire », p. 167.
[Edmund King 2003] (en) Robert Patterson (dir.) et Edmund King, The Haskins Society Journal Studies in Medieval History, Continuum, , 258 p. (ISBN9781852850593, lire en ligne), chap. 13 (« The fondation of Pipewell Abbey, Northamptonshire »), p. 167-177
[Edmond Régnier 1913] Edmond Régnier, « Histoire de l’abbaye des Écharlis », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne, no 67, , p. 221-346 (ISSN0181-0588, lire en ligne) ;