L’abbaye de Pérignac (ou de Peyrignac) est une ancienne abbayecistercienne, fondée au XIIe siècle par des cisterciens de l'abbaye de Bonnefont, et qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Montpezat, dans le département de Lot-et-Garonne.
Histoire
Fondation
Immortalisées par Alphonse Daudet dans les Lettres de mon moulin, l'abbaye est fondée par Flandrine de Clairac, dame de Montpezat et veuve d'Arnaud Ier de Montpezat[3],[4]. L'abbaye est assez pauvre et bâtie en briques, matériau plus commun que les pierres de taille[5]. L’église Saint-André, disparue à la Révolution, est aussi due en 1134 à Flandrine qui contribue également à la construction de l'église Saint-Jean de Balerme[6].
Les destructions
L’abbaye souffre des inondations du ruisseau “la Beausse” qui baigne ses murs, de la croisade des albigeois, de la guerre de Cent Ans et est pillée lors des guerres de religion (France)[3]. Relevée de ses ruines pendant la première moitié du XVIe siècle, elle connait ensuite une période plus prospère[6].
Reconstructions durant la commende
Au XVIIIe siècle, de grands travaux relèvent l'abbaye, mais sur des bases plus réduites. Le bras sud du transept de l'église abbatiale est réaménagé en logement[4]. elle est dans une situation florissante à la Révolution qui l’anéantit à jamais.
Architecture et description
Elle est mentionnée entre autres par Edmond Martène et Ursin Durand, dans leur Voyage littéraire, qui la qualifient de « petite abbaye ruinée »[7]. On relève encore dans le hameau :
le colombier de l'abbaye, un édifice du XVIe siècle sur quatre colonnes avec deux girouettes et des fleurs de lys,
le moulin à eau en cours de restauration où on fabriquait la farine et cuisait le pain jusqu'après la guerre de 1940
le long la route, un long bâtiment qui longe le ruisseau aussi partie de l’abbaye, son mur nord, tourné vers le moulin à eau, est typique des constructions des XVIe et XVIIe siècles. On y remarque sur de belles travées de grosses briques deux chapiteaux décrits dans la base Mérimée[8].
Les abbés
Arnaud Ier Mélase, surnommé de Teissac, est le premier abbé connu de Pérignac.
Guillaume 1er, contemporain de Norman de Montpezat, arbitre en 1224 entre Amanieu de Noilhan, seigneur de Sainte-Livrade, Pons Amanieu de Madaillan, seigneur de Lesparre, Bertrand, abbé de la Chaise-Dieu} et le couvent de Sainte Livrade.
Les coutumes de Montpezat sont promulguées le 9 juin 1279 par Rainfroy II en présence de frère Bonhomme, prieur de Pérignac.
Arnaud II Guillaume d'Yssautt, mort en 1327
Jean de Timbune Valence qui lui succéde la même année. L'abbaye à alors 10 prieurés sous sa juridiction.
Guillaume de Senneterre est abbé en 1444
Charles de Montpezat de 1463 à 1486, empêche l'abbé Jean Vialet, de rentrer dans son abbaye. Peu après la mort de, mourut aussi
↑(la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 223.
↑« Commune de Montpezat d'Agenais », sur prayssas.com, Association « Animations, Tourisme et loisirs de la communauté de communes du canton de Prayssas » (consulté le ).
André de Bellecombe, Georges Tholin, Histoire du château, de la ville et des seigneurs et barons de Montpezat et de l'abbaye de Pérignac, Imprimerie Léonce Cocheraux, Auch, 1898 (lire en ligne)
[Martène & Durand 1717] Edmond Martène et Ursin Durand, Voyage littéraire de deux religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, t. II, Paris, F. Delaulne, , 641 p. (lire en ligne) ;
J. Marboutin, Les églises du canton de Prayssas, p. 136-140, Revue de l'Agenais, 1907, tome 34 (lire en ligne)