Abbaye de Munster de RuremondeL'Abbaye de Munster à Ruremonde est un ancien monastère cistercien qui a existé de 1224 à 1797 et dont l'église de Munster est le seul vestige encore visible. HistoireToponymieLe nom de l'abbaye de Munster - fin du XVIIIe siècle, on parle de l'"abbaye de Munster" - est un peu simpliste, parce que le mot « munster » vient du latin monasterium, qui lui-même signifie monastère. À l'origine, il a été appelé Couvent de la Bienheureuse Vierge Marie. Fondation du monastère et son histoire jusqu'en 1797La fondation officielle du monastère est datée du . C'est en fait, en présence du légat du pape Conrad de Urach, que l'acte de fondation est signé par Gérard III, comte de Gueldre et son épouse Marguerite de Brabant (-1231) (nl). Toutefois, cette signature est une formalité juridique, parce que le monastère date de quelques années (à partir de 1218?) établi à Ruremonde. La première abbesse est Richardis de Wittelsbach, veuve du comte Otton Ier de Gueldre et mère de Gérard III. Le , les sœurs, forcées par la force d'occupation française, doivent quitter l'abbaye. Sept d'entre elles restent avec une dénommée Mme Luitjens, mais plus tard, elles s'en retournent définitivement à leurs foyers. La dernière abbesse de l'abbaye, Maria Josepha de Broich, meurt à Ruremonde le . Liste des abbesses de l'Abbaye de Munster
BâtimentsLa cathédrale, maintenant une église paroissiale, est le seul vestige visible du monastère. À l'origine, se trouvait sur le côté sud de l'église, un cloître avec le réfectoire, la salle capitulaire, le hall du palais (?) et, au premier étage, le dortoir. À l'ouest de l'église abbatiale, où se situe maintenant le kiosque à musique sur Munsterplein, se tenaient à l'origine les appartements de l'abbesse, déjà mentionnés en 1293. Dans la rue Hamstraat on trouvait un bâtiment qui a probablement servi de maison d'hôtes. La même rue abritait aussi la grande porte qui menait au cloître. Pendant l'occupation française les appartements de l'abbesse ont été utilisés comme une prison tandis que les autres bâtiments ont été utilisés comme casernes. Lorsque la prison, au milieu du XIXe siècle, est déplacée ailleurs, tous ces bâtiments, délabrés, ont été démolis pour faire place à un parc public. Ce qui restait des bâtiments autour du cloître, en dépit de l'effort opiniâtre de sauvetage du prêtre et historien Mgr. Van Gils, ont été démolis en 1924.
Références
|