Abbaye Notre-Dame de Bonne-Espérance d'ÉchourgnacAbbaye Notre-Dame de Bonne-Espérance d'Échourgnac
Vue extérieure de l'abbaye
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
L’abbaye Notre-Dame de Bonne-Espérance d'Échourgnac est un monastère français de moniales cisterciennes-trappistes sis en Dordogne, dans la commune d'Échourgnac. Une fondation de moines trappistes (XIXe siècle) est réinvestie en 1923 par des moniales de la même tradition trappiste. L'abbaye est « vivante » et la communauté compte vingt-six moniales. Cette communauté achète et affine des fromages qu'elle commercialise sous sa marque Trappe Échourgnac. LocalisationL'abbaye est située au lieu-dit « Biscaye », à environ 1,5 kilomètre du centre-bourg d'Échourgnac, sur les limites de la forêt de la Double, à peu près à mi-chemin entre Périgueux et Libourne. HistoireMoines trappistesDes moines trappistes de l'Abbaye du Port-du-Salut (Mayenne) s'établissent dans ce lieu insalubre et marécageux en 1868. Fidèles à la tradition cistercienne de pionniers, ils en entreprennent l'assainissement, en drainant les marécages et en mettant les terres en valeur[2],[3],[4]. Les trappistes créent également une étable et une fromagerie, ce qui leur permet de développer un savoir-faire fromager à l'origine de la Trappe Échourgnac[2]. Les lois anti-religieuses de 1910 contraignent les moines à quitter leur abbaye. Une société se constitue pour entretenir les bâtiments et perpétuer le savoir-faire des moines jusqu'à ce qu'une autre communauté religieuse prenne le relais. Moniales cisterciennesEn 1923, des moniales cisterciennes s'installent à Échourgnac. Leur maison-mère est l’abbaye Notre-Dame de la Consolation de Vaise, dans laquelle les religieuses revenues d'exil après la Révolution française et l'Empire ont fondé leur première maison[5]. Cette dernière implantation s'étant révélée à la fois trop petite et assez féconde, plusieurs abbayes filles sont fondées, dont Notre-Dame-des-Anges à Espira-de-l'Agly en 1852. Les religieuses sont chassées en 1904 par les décrets d'expulsion visant les religieux ; elles se réfugient alors en Espagne, à Herrera (es). En 1923, elles sont autorisées à rentrer en France et s'installent à Échourgnac[6]. Les trappistines travaillent dur pour assurer leur indépendance (elles vivent en complète autarcie) et réussir notamment à racheter la fromagerie. Elles doivent en outre faire face à plusieurs incendies : celui du clocher en 1939, ceux de la fromagerie en 1956 et 1983. En 1999, afin de pouvoir rénover leurs ateliers, elles décident de sous-traiter la première partie de la fabrication, le moulage du fromage, à une laiterie bretonne puis commercialisent le Trappe Échourgnac parfumé à la noix[7]. En 2024, la communauté monastique se compose de vingt-deux moniales[8]. AbbayeUne rénovation complète des bâtiments de l'abbaye qui dure deux ans se termine début 2016[9]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|