Abbaye Notre-Dame d'OunansAbbaye Notre-Dame d'Ounans
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L'abbaye Notre-Dame d'Ounans est une abbaye de religieuses cisterciennes fondée à Ounans, dans le Jura, vers 1147 et déplacée à Dole en 1595. LocalisationL'abbaye cistercienne Notre-Dame d'Ounans était située à Ounans, village du val d'Amour, sur la rive gauche de la Loue, dans le département du Jura, en France. HistoriqueLa fondationEn 1147, Humbert de Scey, abbé d'Igny puis archevêque de Besançon, approuve les donations de Gaucher III, sire de Salins et du comte Raynaud III[N 1] à l'abbaye de Tart pour fonder au village d'Ounans un couvent selon la règle de Citeaux[1]. Au mois d', Jean de Chalon dote l’abbaye à condition qu'elle reste fidèle à cette affiliation. Le pape Innocent IV la place sous sa protection immédiate et l'exempte de la juridiction de l'archevêque de Besançon en . Les sires de Vadans, de Vaudrey, de Santans et les religieux de Balerne dotent cette abbaye qui ne recevait pas que des filles nobles de la province : on y relève aussi des frères convers[2]. Le déplacement à DoleL'abbatiale bâtie sur les bords de la Loue subissant l'effet des crues, l'archevêque de Besançon accorde quarante jours d'indulgences en 1449 à tous ceux qui contribuent à la reconstruction de l’édifice. La Loue menaçant les cloîtres, il faut chercher une autre implantation. L'archiduchesse Marguerite l'ayant autorisée par un acte du , le seigneur de Clairvans cède une surface de quatre hectares. La nouvelle construction exécutée avec parcimonie menace déjà ruine quand les guerres de religion aggravent la situation. Pour échapper aux exactions des hérétiques les religieuses doivent se réfugier, en 1595, à Dole, où Marguerite Aignelot, veuve de Guyon Mairot, leur lègue tous ses biens. L'histoire de l'abbaye se poursuit ensuite dans cette ville[3]. Après leur déplacement à Dole, les religieuses gardent à Ounans le droit de parcours pour leur bétail ainsi que sur Vaudrey, les bois de Clairvans et perçoivent une dîme sur le canton de l'Outre. Elles ont un domaine à Changins, une maison à Arbois, une autre à Salins et des terres éparses sur plusieurs communes des environs[4]. Architecture et descriptionL'abbaye d'Ounans est reconvertie en exploitation agricole au lieu-dit toujours appelé l'« Enclos des dames ». Filiation et dépendancesFille de l'abbaye de Tart, celle d'Ounans partage le territoire du village avec les moines cisterciens de l'abbaye Notre-Dame de Rosières et les bénédictins du prieuré du château de Salins. Les premiers donateurs fournissent des terres, des prés, des bois et une maison de pêcheur pour son installation. S'y ajoute vite un vaste espace dans la forêt de Chaux pour la création d'une grange, avec des droits d'usage et de parcours ; Ponce, fils de Bertrand de Byans, donne une place sur un cours d'eau pour y construire un moulin[2]. En 1272, la comtesse Alix permet à l'abbaye de rebâtir sa ferme de la forêt de Chaux avec droit de pâture et d'abattage en y ajoutant un bouillon de sel à prélever aux salines de Grozon. En 1296, frère Vuillame, convers de l'abbaye, lui donne sa maison d'Arbois. En 1320, Clériadus d'Oiselay, sire de Clairvans, autorise les religieuses à construire des moulins sur la Loue[3]. En 1374, la grange de la forêt de Chaux ayant été détruite, la comtesse Marguerite autorise dans cette forêt la pâture du bétail de la grange d'Ounans et assigne les salines de Salins à verser ce qui avait été donné par la comtesse Alix sur la saline de Grozon qu'elle a fait démolir. Liste des abbessesÀ partir de diverses listes[4] :
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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