2e bataillon de choc
Le 2e bataillon de choc ou Bataillon Janson-de-Sailly ou Bataillon Gayardon est une ancienne unité de l’armée de terre française. Créé en août 1944 à Paris par le commandant Guy de Gayardon de Fenoyl, le 2e BC est dissous le pour se fondre dans le 1er régiment d'infanterie de choc aéroporté de la 24e division aéroportée. Création et différentes dénominationsLe 24 août 1944, Paris est libérée.
Note : créées en juin 1943 en Algérie, les formations dites de choc, aptes à mener des actions de guérilla ou de commandos et chargées d’apporter leur aide aux organisations de résistance en France, sont regroupées début 1945 en trois groupements de bataillons de choc ou groupements de choc comportant deux bataillons chacun :
Historique des garnisons, campagnes et bataillesL'unité est constituée lors de la libération de Paris par des étudiants (en particulier issus du lycée Janson de Sailly)[1] et des ouvriers de l'ouest parisien[2]. Fixé à Paris, ne souhaitant pas rallier les FTP communistes du colonel Rol-Tanguy, le bataillon rejoint clandestinement la 1re armée commandée par le général de Lattre à Gray, le [3] et part compléter son instruction au camp de Valdahon. Pour son baptême du feu il est engagé avec les commandos de France le à Masevaux[4], où il subit ses premières pertes[5]. Devenu 2e bataillon de choc, au sein du 2e groupement, il est à nouveau engagé dans la région de Mulhouse et enlève la ville de Richwiller le [6]. TraditionsInsigneDans un anneau d'argent portant l'inscription " bataillon de Choc" figure la nef - symbole des armes de la ville de Paris, où fut formé le bataillon - frappée du chiffre 2, et s'appuyant sur une courte épée évoquant le poignard des unités de Choc. C'est à Pfaffenheim que le 2e bataillon de Choc reçu l'insigne du bataillon. L'aspirant Turquan (1921-2015) en avait fait le dessin, profitant d'une convalescence après blessure. DrapeauBrodé en fil d'or : BATAILLON DE CHOC DE PARIS. Au centre, brodé en fil d'or et d'argent : L'ARC DE TRIOMPHE. En bas à gauche, brodé en fil d'or : la cloche fendue de Philadelphie, symbole de l'indépendance et de la liberté, et, au-dessous, les initiales W.B. (William Bullitt). Ce fanion tricolore a été offert et remis, le à Mutzig, par le commandant William Bullitt -parrain du bataillon- attaché au quartier général du général de Lattre de Tassigny. DécorationsChantLes soldats du deuxième choc ont composé et chanté ce chant au camp du Valdahon, après avoir rejoint la première armée Française sous les ordres du général de Lattre de Tassigny. La "caserne" est le lycée Janson-de-Sailly, transformé à l'occasion de la libération de Paris en une grande caserne militaire, qui a accueilli des jeunes de Janson et d'ailleurs pour les former et en faire des unités protectrices de la ville de Paris ; le fait d'être confinés dans la capitale déplut à un grand nombre d'entre eux, qui rêvaient de faits d'armes héroïques pour libérer le pays. Le "colonel Refait" est le colonel Rol-Tanguy, commandant des FFI de Paris, au nez duquel le bataillon quitte Paris dans la nuit du 25 septembre 1944 et qui les accusa de désertion. Le "commandant William Bullitt" est un diplomate américain, alors officier engagé dans l'armée française, soutenant l'échappée du bataillon désobéissant aux ordres. Il en devint le parrain. Le Chant des Parisiens, Sur l'air du chant des Africains
Nous étions au fond d'la caserne, En train de faire des classes à pieds, Comme nous trouvions cela trop terne, Alors on a levé le pied, En criant, en avant, en avant !
C'est nous les Parisiens qui revenons de loin, Nous v'nons d'Janson-de-Sailly pour rejoindre Tassigny, Nous avons laissé là-bas le colonel Refait, Et les autres bataillons, qui sont restés marrons, Car nous voulons, garder haut et fier, Le beau drapeau, de notre France entière, Et si quelqu'un, venait à y toucher, Nous serions là ; Pour mourir à ses pieds ! Roulez tambours, à nos amours, pour le pays, pour la patrie, mourir au loin, C'est nous les Parisiens !
Le commandant William Bullitt, Est le parrain du bataillon, En Homme il comprit notre fuite, De grand cœur nous l'en remercions, En criant, en avant, en avant !
Paroles de Roger Floirac et Sylvain Rousseau Chefs de corps
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |