H228 : Matière solide inflammable H302 : Nocif en cas d'ingestion H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H332 : Nocif par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires EUH018 : Lors de l'utilisation, formation possible de mélange vapeur-air inflammable/explosif P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P260 : Ne pas respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
L'éthylxanthate de potassium se présente sous la forme d'une poudre jaune à l'odeur désagréable. Il est stable ä pH élevé, mais s'hydrolyse rapidement pour des pH inférieurs à 9, à 25 °C. Contrairement à son équivalent au sodium, il cristallise en sel anhydre et est non-hygroscopique.
L'éthylxanthate de potassium est un composé inflammable. Il se décompose vers 210 °C, avant de pouvoir fondre, dégageant du disulfure de carbone, hautement inflammable (point d'auto-inflammation de 90 °C).
Synthèse
L'éthylxanthate de potassium fut synthétisé pour la première fois en 1822 par le chimiste danois William Christopher Zeise à partir d'hydroxyde de potassium, de disulfure de carbone et d'éthanol[7]. C'est toujours cette méthode qui est utilisé de nos jours : c'est la réaction entre un alcoolate, ici l'éthanolate, et le disulfure de carbone qui produit un xanthate. L'alcoolate est lui produit in situ, par réaction entre un alcool (ici l'éthanol), et une base forte (ici l'hydroxyde de potassium)[8] :
CH3CH2OH + CS2 + KOH → CH3CH2OCS2K + H2O
Applications
L'éthylxanthate de potassium est utilisé dans l'industrie minière comme agent de flottation pour la séparation des minerais de cuivre, nickel et argent[9]. Cette méthode exploite l'affinité de ces métaux « mous » avec le ligand organosulfure.
L'éthylxanthate de potassium est un réactif utile pour la production de thiocétones, par la réaction avec les dichlorures[10], mais également d'esters de xanthate à partir d'halogénures d'alkyle et d'aryle. Ces esters sont ensuite des intermédiaires utiles en synthèse organique[11].
↑ abc et dEntrée « Potassium O-ethyl dithiocarbonate » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 30 septembre 2019 (JavaScript nécessaire)
↑Gigiena Truda i Professional'nye Zabolevaniya. Labor Hygiene and Occupational Diseases. Vol. 29(11), Pg. 51, 1985.
↑Chvapil M, Zahradnik R, Cmuchalova B., « Influence of alcohols and potassium salts of xanthogenic acids on various biological objects. », Archives Internationales de Pharmacodynamie et de Therapie, vol. 135, , p. 330-343 (PMID13879442)
↑Domer FR, Schuler FW., « X-ray protection of certain sulf-hydryl compounds and their precursors in mice. », Archives Internationales de Pharmacodynamie et de Therapie, vol. 127, , p. 128-131 (PMID13723622)
↑Gigiena i Sanitariya. For English translation, see HYSAAV. Vol. 41(6), Pg. 95, 1976.
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↑Alexander Schönberg et Emil Frese, « Organische Schwefelverbindungen, LIV. Synthesen von Thiocarbonylverbindungen durch Einwirkung von Kaliumxanthogenat oder Thioharnstoffen auf gem. Dichloride », Chemische Berichte, vol. 101, no 2, , p. 701–715 (ISSN0009-2940, DOI10.1002/cber.19681010241)