On l'appelle couramment le flavonoïde du citron ou des agrumes, car c'est l'un des pigments qui donne sa couleur aux fruits et aux fleurs.
Potentiel pharmacologique
Il est vendu comme complément alimentaire, en général en association avec des vitamines B et C, bien qu'aucun bénéfice médical n'ait été expérimentalement démontré chez l'humain. L'étude de l'ériocitrine s'intensifie depuis 2015[9]. Pour autant «le métabolisme humain de l'ériocitrine est à peine connu» écrivent María Ángeles Ávila-Gálvez et al. en 2021[10].
L' étude pharmacocinétique exploratoire que cette équipe a réalisée sur 2 groupes de volontaires qui consomment l'un de l'extrait d'orange riche en hespéridine et l'autre un extrait de citron riche en ériocitrine confirme que l'extrait de citron fournit plus de métabolites de flavanone circulants et des concentrations plus élevées que l'extraits d'orange. «La consommation à long terme d'extrait de citron pourrait être suffisante pour exercer des effets bénéfiques sur la santé même chez les individus dits à faible producteur» concluent prudemment ces auteurs[10].
Les publications académiques en modèle murin montrent de leur côté une biodisponibilité assez brève[11] (même si sa solubilité est plus élevée que celle de l'hespéridine[10]) et donnent des propriétés antioxydantes et antistéatosiques, inhibition des inflammations parodontales[12], inhibition limitée du stress résultant de l'insuffisance rénale aiguë[13], amélioration effective de l'atrophie musculaire[14], effet hypolipidémiant[7]. In vitro (2021) c'est l'effet anti-tumoral (prolifération cellulaire des cellules souches dans le tendon[15]) qui permet à une équipe chinoise d'écrire qu'il est un nouvel agent chimio-thérapeutique potentiel du cancer[16].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eriocitrin » (voir la liste des auteurs).
↑(en) Yoshiaki Miyake, Kanefumi Yamamoto et Toshihiko Osawa, « Isolation of Eriocitrin (Eriodictyol 7-rutinoside) from Lemon Fruit (Citrus limon Burm. f.) and Its Antioxidative Activity », Food Science and Technology International, Tokyo, vol. 3, no 1, , p. 84–89 (ISSN1881-3976, DOI10.3136/fsti9596t9798.3.84)
↑Marta Klimek-Szczykutowicz, Agnieszka Szopa et Halina Ekiert, « Citrus limon (Lemon) Phenomenon—A Review of the Chemistry, Pharmacological Properties, Applications in the Modern Pharmaceutical, Food, and Cosmetics Industries, and Biotechnological Studies », Plants, vol. 9, no 1, , p. 119 (ISSN2223-7747, PMID31963590, PMCID7020168, DOI10.3390/plants9010119, lire en ligne, consulté le )
↑« CITRON ET LIME », sur LIFE STANCE CLUB SANTÉ ACADEMY (consulté le )
↑ a et b(en) Yoichi Nogata, Hideaki Ohta, Toshinao Ishii et Keizo Sekiya, « Isolation of eriocitrin (eriodictyol 7-O-rutinoside) as an arachidonate lipoxygenase inhibitor from Lumie fruit (Citrus lumia) and its distribution in Citrus species », Journal of the Science of Food and Agriculture, vol. 87, no 1, , p. 82–89 (ISSN1097-0010, DOI10.1002/jsfa.2674, lire en ligne, consulté le )
↑Nouha m'Hiri, Étude comparative de l’effet des méthodes d’extraction sur les phénols et l’activité antioxydante des extraits des écorces de l’orange « Maltaise demi sanguine» et exploration de l’effet inhibiteur de la corrosion de l’acier au carbone, Tunis- Nancy, Université de Lorraine, , 204 p. (lire en ligne), p. 123
↑ ab et c(en) María Ángeles Ávila-Gálvez, Juan Antonio Giménez-Bastida, Antonio González-Sarrías et Juan Carlos Espín, « New Insights into the Metabolism of the Flavanones Eriocitrin and Hesperidin: A Comparative Human Pharmacokinetic Study », Antioxidants, vol. 10, no 3, , p. 435 (ISSN2076-3921, DOI10.3390/antiox10030435, lire en ligne, consulté le )
↑Paula S. Ferreira, John A. Manthey, Marina S. Nery et Thais B. Cesar, « Pharmacokinetics and Biodistribution of Eriocitrin in Rats », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 69, no 6, , p. 1796–1805 (ISSN0021-8561, DOI10.1021/acs.jafc.0c04553, lire en ligne, consulté le )
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