Émile Julien Mathurin Régnier est né le à Plémy dans les Côtes-d'Armor du mariage de Julien Pierre Marie Régnier, laboureur, et de Jeanne Marie Bouteille[1],[Note 1].
Infanterie
Émile Régnier est mobilisé le au 115e régiment d'infanterie dès le suivant. Blessé dans la Marne à Perthes-lès-Hurlus, le , il rejoint le front comme mitrailleur, gagne une citation en sauvant trois de ses camarades blessés et tombe à son tour devant Verdun, en 1916, touché par trois éclats d'obus[3].
Aviation
Déclaré inapte à l'infanterie, il obtient son transfert dans l'aviation, mais non sans mal : la première demande qu'il formule lui revient avec cette mention « N’a aucune aptitude pour faire un pilote ». Il s'obstine, part enfin pour Dijon le puis le pour Étampes où il décroche son brevet de pilote le [3].
Après la guerre, il s’installe à Sèvres et fait le commerce du matériel aéronautique : il se lance dans l'adaptation civile de ces appareils militaires dont regorgent les surplus. À cette fin, il crée à Versailles en 1927, une entreprise de mécanique de précision[Note 2]. Il se spécialise surtout dans les moteurs, en particulier lorsqu'il acquiert en 1930 la licence des moteurs Gipsy de Havilland qui lui permet deux ans plus tard de produire le premier Gipsy Régnier 2. L'année suivante, il amorce la construction de ses propres moteurs, dont il va doter en particulier l'aviation de tourisme en plein essor, notamment les avions de la Société française de construction aéronautique (Lignel, Taupin) mais aussi Mauboussin, Guerchais-Roche ou Starck[3].
Patrick Bessas, « La société Régnier », in bulletin no 6 du Groupe historique de Toussus-le-Noble, 2001 [lire en ligne]
Les moteurs Régnier, dossier très détaillé, iconographie importante [lire en ligne]
Notes et références
Notes
↑Son père était né du mariage d'André Gilles Régnier, cultivateur (Saint-Trimoël 30 novembre 1783 - Saint-Trimoël 19 avril 1851) et de Françoise Louise Guiomard, cultivatrice (Saint-Trimoël 5 novembre 1787 - Saint-Trimoël 4 juin 1852) ; sa mère Jeanne Marie Bouteille était née du mariage de François Pierre Bouteille, laboureur (Maroué 29 août 1801 - Maroué 12 mai 1878) et de Françoise Louise Simon, ménagère (Landéhen, 11 juillet 1798 - Maroué 15 février 1845)[2].
↑La société est installée 27, rue du Refuge à Versailles puis 77, rue Albert-Sarraut à Versailles (quartier de Porchefontaine) à partir de 1935[4].
Références
↑Archives départementales des Côtes-d'Armor, état civil, registre Plémy 1888-1894 [lire en ligne].
↑Archives départementales des Côtes-d'Armor, état civil, registres (naissances, mariages, décès) de la commune de Plémy.