Émile Picault est l'élève du peintre Henri Royer. Il expose au Salon de 1863 à 1914, où il obtient une mention honorable en 1883 (Valentin 1er). Il est l'auteur du Monument à Joseph Lakanal érigé à Foix en 1882. Son œuvre remportera un grand succès avec ses éditions de statuettes en bronze auprès des particuliers.
Cette œuvre, très abondante, compte principalement des sujets allégoriques ou patriotiques et des figures de guerriers et de héros mythologiques, accompagnés de sentences en latin ou en français. La figure du Génie, si chère au positivisme, y est déclinée à plusieurs reprises alors que les figures de genre privilégient l'harmonie des corps au réalisme social.
Quelques œuvres inspirées par le Moyen Âge dans le goût de l'art troubadour sont traitées dans un style proche des florentins (L'Escholier).
Gray, musée Baron-Martin : Escholier au XIVe siècle, statuette en bronze, 49 × 19 × 15 cm, legs d'Albert Pomme de Mirimonde à la RMN, affecté au musée de Gray.
L'œuvre d'Émile Picault a fait l'objet de nombreuses éditions en bronze par la fonderie Susse (Le Génie du travail, trois dimensions : 53, 80 et 125 cm), les fonderies Colin et Houdebine, et la Société des Bronzes de Paris[6]. Son travail a aussi été décliné en régule ou en objets d'art (horloges, cassolettes, encriers). Picault est ainsi l'une des figures les plus prolifiques du courant de sculpture néo-baroque français[7].
Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN978-2-7355-0780-1, OCLC828238758, BNF43504839), p. 399-403.