Entré à l'École polytechnique en 1812, il est admis en 1814 à l'École d'artillerie de Metz[1] et sert de 1816 à 1820 dans l'artillerie à La Fère (Aisne)[2]. Émile Martin épouse en 1820 Constance Dufaud (1799-1875) fille de Georges Dufaud (1777-1852), directeur associé des Forges de Fourchambault. En 1823, il crée la fonderie de fer et de cuivre « Émile Martin et Cie » à côté des Forges de Fourchambault[2]. Entre 1829 et 1831, il installe une fonderie et des laminoirs à Firmi, en Aveyron, à la demande du duc Decazes (1780-1860).
Il entreprend avec son fils Pierre-Émile Martin (1824-1915) des recherches sur la fabrication de l'acier qui déboucheront le sur la première coulée de ce que l'on appelle aujourd'hui l'« acier Martin ».
Il produit à Fourchambault avec 250 ouvriers, 160 000 kg par an de fer en verges, utilisés ensuite dans l'industrie et en particulier pour la fabrication de canons et armements. Il contribue à la réalisation du pont du Carrousel à Paris et des ponts de Cubzac (Gironde), Nevers (Nièvre) et Tarascon (Bouches-du-Rhône)[3].
Les idées sociales d'Émile Martin
Émile Martin est nommé officier de la Légion d'honneur en 1846, Grand bourgeois, libéral et catholique, saint-simonien, il est élu député de la Nièvre en 1848 à l'Assemblée Constituante. Il est membre du comité des travaux publics et conserve son indépendance politique en votant avec la droite ou la gauche et en s'exprimant à plusieurs reprises contre les mesures réactionnaires des ministres de Louis-Philippe[1]. Il présente :
la Loi sur l'exemption de la contribution foncière et de l'impôt sur les portes et les fenêtres pendant 10 ans pour les logements ouvriers ;
le rapport du devant l'Assemblée sur : « les populations pauvres de Paris et la nécessité d'assainir les vieux quartiers » ;
le programme social pour la candidature du député Émile Martin pour les élections de 1849.
Associé à Antoine-Louis Barye (1795-1875) dans le cadre de la société Barye et Compagnie, éditrice des sculptures en bronze de l'artiste de 1845 à 1857.
[1829] Du fer dans les ponts suspendus, Paris, Ed. Marcel-Antoine Carilian-Goeury (1785-1855) / imp. Prosper Dondey-Dupré (1794-1834), , 22 p., 27 cm (OCLC800540155, SUDOC12601616X, lire en ligne).
[1834] Nouveau procédé de fondage employé pour l'exécution d'un canon d'essai du calibre de 24, commandé par le ministre de la Guerre, Paris, impr. de Dezauche, , 7 p., in-4° (BNF30894528).
[1834] Note sur les procédés de fusion et les moyens d'ajustage des voussoirs de fonte de fer, qui composent les arches du pont du Carrousel, Paris, impr. de Dezauche, , 16 p., in-4° (BNF30894525).
[1841] Pont de Cubzac, dessins et description des piliers en fonte de fer, Paris, impr. de Schneider et Langrand, , 15 p., in-fol (BNF30894529, lire en ligne).
Annie Laurant (1938-), Des fers de Loire à l'acier Martin : fonderies et aciéries, t. II, Paris, Royer, coll. « Saga. sciences », , 278 p., 22 cm (ISBN2-908670-44-5, OCLC34649944, BNF37167055).