Élections régionales de 1999 en Brandebourg
Les élections régionales de 1999 en Brandebourg (en allemand : Landtagswahl in Brandenburg 1999) se tiennent le , afin d'élire les 88 députés de la 3e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Du fait de la loi électorale, 89 députés ont été élus. Le scrutin est marqué par la victoire du Parti social-démocrate d'Allemagne, au pouvoir depuis , qui chute lourdement et perd sa confortable majorité absolue. Le ministre-président Manfred Stolpe assure sa reconduction en formant une « grande coalition » avec l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne. ContexteLors des élections régionales du , seuls trois partis parviennent à franchir le seuil des 5 % des suffrages exprimés pour entrer au Landtag. Avec 54,1 % des voix, le SPD du ministre-président Manfred Stolpe progresse de 16 points et s'adjuge une large victoire. Il remporte en effet la totalité des 44 circonscriptions à pourvoir et fait élire 52 députés. La CDU est reléguée loin derrière, totalisant 18,7 % des suffrages, soit un recul de l'ordre de 11 points, et 18 parlementaires. Elle devance le PDS d'à peine 80 bulletins de vote, ce dernier s'offrant une progression de cinq points, ce qui lui donne aussi 18 sièges. À l'inverse, les Grünen et le FDP — partenaire du SPD dans le cadre d'une « coalition en feu tricolore » — s'effondrent en perdant six et quatre points respectivement. Tous deux perdent ainsi leur représentation parlementaire et obtiennent moins de 3 % des voix. Mode de scrutinLe Landtag est constitué de 88 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare/Niemayer. Chaque électeur dispose de deux voix : la première (en allemand : Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 44 circonscriptions ; la seconde voix (en allemand : Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land. Lors du dépouillement, l'intégralité des 88 sièges est répartie à la proportionnelle sur la base des secondes voix uniquement, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land — sauf le parti représentant la minorité sorabe — ou un mandat au scrutin uninominal. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci. Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité. CampagnePrincipaux partis
Sondages
RésultatsVoix et sièges
AnalyseLe recul du SPD, anticipé par les sondages depuis , est sévère : il perd 146 900 voix et 15 députés, récupérant ainsi un mandat supplémentaire grâce aux premières voix. Son effondrement profite à la CDU, qui engrange 91 900 suffrages nouveaux et sept parlementaires supplémentaires, ainsi qu'au PDS, qui lui prend cinq des sept circonscriptions qu'il perd et gagne 56 700 deuxièmes voix de plus. Le scrutin est également marqué par la percée de l'extrême droite avec l'entrée de la DVU au Landtag grâce à un score d'un peu plus de 5 %, alors que Les Républicains s'étaient contenté de 1,1 % cinq ans plus tôt. ConséquencesManfred Stolpe forme une « grande coalition » entre le Parti social-démocrate et l'Union chrétienne-démocrate et est investi pour un troisième mandat le . Notes et références
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