Élections législatives niuéennes de 2011Des élections législatives se sont tenues à Niue le . Il s'agissait d'élire les vingt membres de l'Assemblée nationale. Quatorze députés furent élus en tant que représentants des villages, et six furent élus hors circonscription. Il y avait environ 600 électeurs inscrits ; Niue est l'un des plus petits pays du monde[1]. Depuis 2003, il n'y a pas de parti politique à Niue, et les candidats étaient donc inscrits à titre indépendant. RésultatsAssemblée nationaleDix-neuf des vingt députés sortants furent candidats à la réélection ; l'exception fut O'Love Jacobsen, qui avait quitté la politique de l'île pour être nommée haut commissaire de Niue en Nouvelle-Zélande. Seize sortants furent réélus, ou reconduits sans opposition ; trois furent battus. Hors circonscriptionDix-sept candidats ont concouru pour les six sièges dont les députés sont élus au scrutin national. Parmi eux, le premier ministre sortant, Toke Talagi, qui arriva en tête et conserva ainsi son siège à l'Assemblée. Il fut l'un des trois sortants reconduits ; les sortantes Esther Pavihi et Maihetoe Hekau furent battues, et trois nouveaux députés firent leur entrée à l'Assemblée[2],[3] Résultats complets[1] :
CirconscriptionsLe pays est divisé en quatorze circonscriptions, la plupart correspondant à un village, et chacune élisant un député (quelle que soit sa population). La capitale, Alofi, est divisée en deux circonscriptions. Dans six circonscriptions, le député sortant était le seul candidat, et fut donc automatiquement reconduit. Dans les huit autres, il y avait deux ou trois candidats, mais le député sortant fut réélu partout sauf à Makefu, où le sortant (Tofua Puletama) termina en deuxième position. Voici les résultats[3],[2] : Alofi nord Dans le nord de la capitale, la sortante Vaainga Tukuitonga obtint la plus large victoire, avec plus de trois quarts des suffrages.
Alofi sud
Avatele
Hakupu Cette élection vit s'affronter l'ancien premier ministre Young Vivian (2002-2008) et Michael Jackson, le seul journaliste du pays, député de 1993 à 2008 qui cherchait à retrouver un siège. Vivian, qui n'avait pas eu à affronter d'adversaire à Hakupu en 2008, parvint à écarter son opposant à quatre voix près, et conserva son siège.
Hikutavake L'une des plus petites circonscriptions vit s'affronter les mêmes adversaires qu'en 2008. Opili Talafasi avait alors battu Pamela Togiakona à une voix près (quinze voix contre quatorze) ; cette fois, l'écart fut de deux voix, toujours en sa faveur. La nuit de l'élection, un incendie criminel détruisit la maison de Martin Talafasi, fils du député, et des bagarres éclatèrent dans le village. La candidate perdante, Pamela Togiakona, fut arrêtée avec plusieurs autres personnes, et inculpée pour coups et blessures ; elle fut par la suite relaxée. Deux hommes plaidèrent coupable, l'un pour coups et blessures, l'autre pour la destruction d'un poste de télévision. Un troisième homme fut inculpé pour l'incendie criminel[4].
Lakepa
Liku
Makefu Dans ce qui s'avéra être le résultat le plus serré de cette élection, Salilo Tongia fut le seul candidat à battre un député sortant dans une circonscription. Il devança le sortant Tofua Puletama d'une seule voix.
Mutalau
Namukulu
Tamakoutoga Cette circonscription fut la seule où un candidat l'ayant emporté face à un adversaire en 2008 fut reconduit sans adversaire en 2011. Peter Funaki avait remporté le siège en 2008 avec 63,4 % des voix.
Toi L'élection dans cette circonscription fut invalidée début 2012. En effet l'élu, Dion Taufitu, étant à Auckland et malade au moment de la prise de fonction des autres députés, le président du Parlement Hiva Levy le visita à Auckland pour qu'il y prête serment - dérogeant ainsi à la règle voulant que le serment soit prêté en public. À la suite d'une décision de la Haute Cour, une élection partielle fut programmée pour le [5]. Les résultats ci-dessous sont ceux de l'élection initiale :
Tuapa
Vaiea
Premier ministreLes députés devaient ensuite élire un Premier ministre, le . Le sortant, Toke Talagi, fut réélu à ce poste par les députés, obtenant les suffrages de onze de ses pairs, face à huit pour Togia Sioneholo[6]. Le premier ministre devait ensuite nommer ses trois ministres, parmi les députés. Talagi reconduisit Pokotoa Sipeli au poste de ministre de l'Agriculture, lui confiant également (entre autres) le ministère de l'Éducation. Il nomma Halene Magatogia à des ministères incluant ceux de la Justice et des Travaux publics ; Joan Viliamu, nouvelle députée, obtint notamment le ministère de la Santé[7]. Notes et références
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