Les élections législatives lituaniennes de 2012 (2012 m. Lietuvos Respublikos Seimo rinkimai en lituanien) sont les onzièmes (sixièmes depuis le rétablissement de l'indépendance en ) élections des membres du Seimas de la République de Lituanie. Elles se sont tenues les 14 et afin d'élire les cent quarante et un députés de la sixième législature du Seimas.
Le , la commissaire européenne Dalia Grybauskaitė, soutenue par l'alliance au pouvoir, est élue présidente de la République avec 69 % des voix dès le premier tour, très loin devant le président du Parti social-démocrate lituanien (LSDP) et chef de l'opposition, Algirdas Butkevičius. À peine trois semaines plus tard, aux élections européennes, la TS-LKD arrive en première position, suivie du LSDP.
En , le TTP, ayant perdu beaucoup de ses députés et fortement reculé dans les sondages, fusionne avec la LiCS, laissant le gouvernement Kubilius II à 71 sièges sur 141 au Seimas.
Le scrutin marque la nette défaite des partis de centre-droit au pouvoir. D'après une journaliste francophone écrivant pour Regard sur l'Est, ce sont les politiques d'austérité qui ont assuré la défaite du premier ministre conservateur. Dès le soir du premier tour, les Sociaux-démocrates ont formé un pacte de gouvernement avec les populistes d'Ordre & Justice[2].
Les résultats dans la circonscription de Visaginas-Zarasai furent annulés à la suite de l'affaire des achats de voix qui éclaté au mois de novembre[2].
Conséquences
Les négociations pour la formation du gouvernement prirent cinq semaines[3], un temps relativement long, du fait de l'opposition de la présidente de la République, Dalia Grybauskaitė, à l'entrée au gouvernement du Parti du travail. Celui-ci est mené par un millionnaire et immigré russe, Viktoras Uspaskich, ancien ministre, poursuivi pour blanchiment d'argent et fraude[2]. Pire, durant les discussions, une affaire d'achat de voix éclate et éclabousse à nouveau le Parti du travail (10 des 18 informations judiciaires le concernant)[2]. Finalement, Algirdas Butkevičius est parvenu à former un gouvernement de coalition entre les sociaux-démocrates (LSDP), les populistes sociaux-libéraux du Parti du travail (DP) et les populistes conservateurs de Ordre et justice (TT), selon sa volonté initiale. La Présidente s'est rebattue sur l'attribution des ministères[3]. L'exécutif a également le soutien de la LLRA, ce qui devrait initier de meilleures relations avec la Pologne[3].